• Libéré, le chef du poste des garde-frontières a été transféré vers la capitale pour recevoir les soins nécessaires Walid Othmani, chef de poste des garde-frontières, est arrivé, hier matin, en territoire tunisien, à travers le point frontalier de Ras Jedir, après sa libération des mains d'un groupe armé libyen. Ses assaillants l'avaient kidnappé, samedi après-midi, alors qu'il était accompagné de trois agents dans la zone d'El Aguel, relevant de la région d'El Mkissem (délégation de Ben Guerdane). Il a été transféré vers la capitale pour recevoir les soins nécessaires, suite à une balle qui l'a atteint au pied lors de l'enlèvement. M. Mokhtar Othmani, père de Walid, a indiqué dans une communication téléphonique à la correspondante de TAP à Médenine que son fils «a été sauvé grâce aux rebelles de Zouara et Jadou qui l'ont tiré des griffes du groupe armé. Il a été emmené à l'hôpital de Tripoli pour y recevoir les premiers soins». Il a précisé «que le groupe armé libyen, qui compte entre 9 et 12 personnes, a séquestré Walid en tant qu'otage pour l'échanger contre d'autres personnes non identifiées». Il est à rappeler qu'une patrouille des garde-frontières tunisiens a été déroutée, samedi après-midi, par un groupe libyen armé, sur la frontière tuniso-libyenne, dans la localité d'El Aguel de la délégation de Ben Guerdane. Un groupe libyen à bord de quatre voitures tout-terrain avait dérouté vers le territoire libyen, aux environs de 15h00, une patrouille des garde-frontières, a expliqué, dans une communication téléphonique, le directeur du bureau d'information et de communication du ministère de l'Intérieur, Hichem Meddeb. Trois agents de cette patrouille ont pu s'échapper, alors qu'un quatrième est toujours séquestré avec la voiture et les armes qu'ils détenaient. A la suite de cet incident, le ministre de l'Intérieur a eu un entretien téléphonique avec la partie libyenne, en vue de libérer l'agent et de punir les agresseurs, a-t-il d'autre part révélé, soulignant que «cette opération, qui intervient deux jours avant la visite du président de la République en Libye, pourrait faire croire que certaines parties tentent de troubler la sérénité des relations entre les deux pays.» Il a affirmé que «de pareils actes ne peuvent, en aucune manière, porter atteinte aux relations de fraternité entre les deux pays». D'autre part, les autorités libyennes ont remis, hier, aux forces de sécurité tunisiennes à Ras Jedir la voiture de la garde-frontière tunisienne retenue, samedi, par un groupe libyen armé qui avait franchi le territoire tunisien au niveau de la localité de Makissam (délégation de Ben Guerdane). De leur côté, les autorités tunisiennes ont remis à leurs homologues libyennes le véhicule tout-terrain et les trois Libyens interpellés, samedi, par la garde-frontière tunisienne lors d'une opération de ratissage à la suite de l'enlèvement d'une patrouille de la Garde nationale.