Sorti fin octobre dans le monde, l'adaptation Spielbergienne des aventures de Tintin est arrivée dans les salles à Tunis. Cela fait une trentaine d'années que le réalisateur Steven Spielberg (Les dents de la mer, E.T, Jurassic Park...) détient les droits de la bande dessinée belge qui a marqué plus d'une génération. Il s'est associé avec Peter Jackson (Le seigneur des anneaux) pour parfaire la production de ce projet colossal. En effet, Spielberg a choisi de tourner la machine du 3D pour donner à Tintin l'envergure cinématographique qu'il mérite. Après Le secret de la Licorne, deux autres épisodes suivront. Le deuxième s'intitulera Le temple du soleil et le troisième n'a pas encore de titre. Dans cette trilogie, le premier opus est donc celui de l'avant-gout. Le résultat ne laisse ni indifférent ni mécontent, capable de conquérir le cœur et l'âme cinéphilique quel que soit l'âge du public. Seul bémol, un Tintin pas très ressemblant à l'original. A part ça, le réalisateur nous livre un film d'aventure et d'animation hors pair, avec un scénario riche et bien ficelé, sur lequel trois professionnels se sont penchés : Steven Moffat, Joe Cornish et Edgar Wright, en s'inspirant des albums Le Crabe aux pinces d'or, Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge. Cela donne le synopsis suivant : «Parce qu'il achète la maquette d'un bateau appelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantastique aventure à la recherche d'un fabuleux secret. En enquêtant sur une énigme vieille de plusieurs siècles, il contrarie les plans d'Ivan Ivanovitch Sakharine, un être diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate nommé Rackham le Rouge. Avec l'aide de Milou, son fidèle petit chien blanc, du capitaine Haddock, un vieux loup de mer au mauvais caractère, et de deux policiers maladroits, Dupond et Dupont, Tintin va parcourir la moitié de la planète et essayer de se montrer plus malin et plus rapide que ses ennemis, tous lancés dans cette course au trésor à la recherche d'une épave engloutie qui semble receler la clé d'une immense fortune... et une redoutable malédiction. De la haute mer aux sables des déserts d'Afrique, Tintin et ses amis vont affronter mille obstacles, risquer leur vie, et prouver que quand on est prêt à prendre tous les risques, rien ne peut vous arrêter...». On y retrouve donc tous les éléments de référence de l'univers de la bande dessinée signée Hergé : Tintin l'intrépide reporter, son chien Milou, les policiers maladroits Dupond et Dupont, le capitaine Haddock, compagnon d'aventure de Tintin, avec ses célèbres phrases comme «Mille millions de mille sabords», de quoi ravir les plus Tintinophiles et tout spectateur. Au grand dam des cinéphiles, on ne pourra malheureusement pas voir le film en 3D. Les projections, qui se poursuivront tout le mois de janvier, sont proposées en 2D, ce qui diminue beaucoup les effets visuels, l'une des principales richesses du film. De quoi se demander, de surcroît, jusqu'à quand, le cinéphile tunisien restera un client de seconde zone par rapport à d'autres spectateurs dans le monde. En tout cas, Les aventures de Tintin : Le secret de la Licorne vaut largement le détour. La suite, Spielberg... la suite!