La mise en place des attributs de la coopération économique entre la Tunisie et la Libye, au cours de la prochaine période, reste tributaire de la garantie des libertés de transport, de travail, d'investissement et de propriété, a déclaré Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica). Intervenant, hier, à Tripoli , lors d'un colloque tuniso-libyen tenu sur le thème «La nouvelle vision et les perspectives de coopération économique», la présidente de l'organisation patronale a précisé que les deux pays sont appelés à jeter les bases d'une nouvelle phase de coopération économique axée sur l'encouragement des investissements et la création d'emplois dans les deux pays. Elle a, en outre, appelé à la tenue d'un forum d'affaires tuniso-libyen qui se réunira tous les six mois en alternance dans l'un des deux pays, outre le renforcement de l'activité des chambres tuniso-libyennes. Pour sa part, M. Issa Al-Touijer, ministre libyen de la Planification, a mis l'accent sur l'importance de mettre en place une stratégie visant à réaliser la complémentarité économique entre les deux pays. Il a, par ailleurs, appelé les hommes d'affaires des deux pays à créer de nouveaux projets communs basés sur une nouvelle approche de coopération bilatérale. Parvenir à la complémentarité économique nécessite l'élaboration d'une approche visant la mise en place de politiques économiques et monétaires communes et la garantie de la liberté de déplacement des personnes et des marchandises entre les deux pays, a-t-il indiqué. Pour M. Idris Omrane Abdelhadi, président de l'Union libyenne du commerce, de l'industrie et de l'agriculture, il est important de donner une nouvelle impulsion à la coopération et au partenariat entre les investisseurs libyens et tunisiens, l'objectif étant de parvenir à une intégration économique entre les deux pays dans les plus brefs délais. Mme Bouchamaoui s'est entretenue, en marge de ce colloque tenu dans le cadre de la visite du président de la République, Mohamed Moncef Marzouki, en Libye (2 et 3 janvier 2011), avec le ministre de la Planification et un certain nombre de responsables libyens.
