Le tourisme est l'un des piliers sur lesquels repose notre économie, compte tenu du volume de devises qu'il génère, du nombre de postes d'emploi (directs et indirects) qu'il crée et des incidences sur d'autres secteurs, tels que l'agriculture, le bâtiment, le transport, l'artisanat... Mais, c'est un secteur sensible aussi, en raison de sa dépendance de plusieurs facteurs, à la fois internes et externes, notamment les aléas de la conjoncture politique, économique et sociale. Une confirmation vient de nous être donnée à travers son comportement —au titre de l'année écoulée— dans notre pays qui constitue habituellement l'une des meilleures destinations touristiques dans la région. Compte tenu de la situation par laquelle est passé le pays l'année précédente et, bien entendu, de la conjoncture internationale qui n'était pas propice, le tourisme a marqué un grand fléchissement tout au long de l'année précédente. Un indice fort révélateur nous est donné par l'exemple frappant de la zone de Nabeul-Hammamet Sud (en dehors de Yasmine Hammamet) où l'on compte 116 unités hôtelières. En effet, on a enregistré 637.000 entrées au titre de l'année 2011, contre 917.000 en 2010. Soit un écart négatif de -30,5%. Il en va de même pour les nuitées où l'écart est de -42,9%, puisqu'on n'a totalisé en 2011 que 3.559.000 nuitées, contre 6.235.000 en 2010. Côté taux d'occupation, on a enregistré également un fléchissement de l'ordre de -16,9%, puisque on est passé de 47% en 2010 à 30,2% en 2011. Toutefois, on relève cette année bonne note de l'évolution du marché local, au niveau des entrées et des nuitées.