GAZA (Reuters) — Un jeune Palestinien a été tué hier par des soldats israéliens à la frontière entre la bande de Gaza et Israël lors d'une manifestation contre la zone tampon instaurée par Israël, rapportent des témoins et des responsables hospitaliers. Le jeune homme de 20 ans faisait partie d'un groupe de manifestants qui ont planté des drapeaux palestiniens près de la frontière, à l'est de la ville de Gaza. Certains ont jeté des pierres et une patrouille de soldats israéliens a riposté en ouvrant le feu, selon les témoins. L'armée israélienne, a indiqué un de ses porte-parole, a tiré des coups de semonce quand les manifestants ont lancé des pierres et allumé un feu qui menaçait la clôture frontalière. Des enquêteurs israéliens s'emploient à vérifier si ces tirs ont fait un mort chez les Palestiniens, a dit le porte-parole. C'est la première fois qu'un Palestinien est tué lors de ces manifestations hebdomadaires qui ont débuté le mois dernier sur le modèle de celles qui ont lieu régulièrement en Cisjordanie pour protester contre l'édification de la barrière de sécurité. Les organisateurs dénoncent la politique israélienne qui interdit aux Palestiniens de s'aventurer dans une zone de 300 mètres de large le long de la frontière. "Il s'agit de manifestations non violentes contre l'imposition d'une zone tampon par Israël", a déclaré une militante étrangère pro-palestinienne à Reuters Television. "Les Israéliens disent qu'ils peuvent tirer sur n'importe qui dans cette zone mais c'est une annexion de terres agricoles palestiniennes. C'est une annexion de terres où les Palestiniens vivent et travaillent." La situation à la frontière de la bande de Gaza reste tendue depuis l'offensive de décembre 2008-janvier 2009. Les incidents entre activistes palestiniens et soldats israéliens y sont fréquents.