Il connaît de mieux en mieux son groupe. Il a aussi fait ses preuves. Pour cela, il devra continuer. L'aventure s'est achevée pour l'équipe de Tunisie. Le onze national n'aura pas eu le bonheur de se qualifier au dernier carré de la CAN. Beaucoup d'amertume se lisait sur le visage du sélectionneur national au coup de sifflet final du match face au Ghana. Cette fois, la chance n'a pas servi Sami Trabelsi. Elle lui a carrément tourné le dos. Dommage! Nous disons dommage, car ce jeune entraîneur, à la petite expérience, a bien fait ses preuves. Cela n'a, certes, pas plu à certains consultants qui ne se sont pas fait prier pour le descendre et critiquer ouvertement ses choix. Il est bien facile d'être confortablement assis dans un fauteuil et d'adresser ses critiques. Bref... Entretemps, Sami Trabelsi a bien tracé son chemin. Il a eu le courage de prendre les rênes de la sélection «A» à un moment critique. Il a relevé Bertrand Marchand au moment où le onze national frôlait l'élimination. C'est vrai que la chance l'a servi et que le Tchad nous a aidé à nous qualifier. Mais Sami Trabelsi a eu l'honnêteté intellectuelle de répondre à l'appel du devoir national. C'est donc un point pour lui. Il récidive Après sa réussite au Chan au Soudan en février 2011, Sami Trabelsi a failli récidiver en CAN au Gabon presqu'une année plus tard. Que lui reproche-t-on alors? D'être derrière la défaite face au Ghana? Invraisemblable. Certains se sont permis de critiquer ses choix et ils avaient tort. Avec du recul, et il semblerait que certains aient la mémoire courte, nous nous rendons compte que la Tunisie avait pu perdre face au Maroc et être tenue en échec par le Niger. Dans ce cas, et avec une défaite consommée face au Gabon, l'élimination était au bout du rouleau. Mais contre vents et marées, Sami Trabelsi a eu le mérite de pousser ses troupes et de les galvaniser pour dominer les Ghanéens. Finalement le sort en a décidé autrement. Faut-il pour autant en vouloir au sélectionneur national? Aujourd'hui, l'erreur serait grave et impardonnable que de le remercier. Nous ne connaissons pas encore l'avenir de l'actuel bureau fédéral et ses intentions. Cependant, les éliminatoires de la CAN 2013 vont débuter en mars (même si la Tunisie n'aura qu'un adversaire à rencontrer en aller et retour). Puis, il y aura les éliminatoires du Mondial 2014. Il serait donc fatal de se séparer du sélectionneur national. Cette mode a fait son chemin en Tunisie et il est temps d'y mettre fin. Sami Trabelsi a gagné le Chan. Sami Trabelsi a qualifié la Tunisie à la CAN. Sami Trabelsi a atteint les quarts de finale de la CAN. Ces trois raisons sont suffisantes pour qu'il reste à la tête de l'équipe de Tunisie. Et de grâce, arrêtons de lui tirer dessus.