Il pouvait mieux choisir pour relancer sa carrière. Coup de théâtre au Parc Hassène-Belkhodja. Au moment où l'on s'y attendait le moins, et après avoir fait des promesses à son président de renouveler son contrat, Oussama Darragi a opéré un revirement à 180 degrés. Avant-hier, l'affaire Darragi (si on peut l'appeler ainsi) a pris une tournure différente. Ce joueur a dribblé ses dirigeants et, surtout, son président. Il a signé un pré-contrat de quatre ans avec le club suisse du FC Sion. Selon des indiscrétions, Darragi aurait même perçu une somme d'argent en guise d'avance. Ce dernier, selon le site de l'Espérance, a nié en bloc, affirmant ne pas avoir signé un pré-contrat au profit du FC Sion. Sans donner plus de détails. La colère de Hamdi Meddeb ne s'est pas faite attendre. Sur son ordre, Darragi a été renvoyé de la séance d'entraînement d'avant-hier. Il est plus que probable que le joueur soit relégué chez les espoirs, pour avoir refusé de resigner en faveur de son club. Il n'y a pas que l'argent ! Un autre joueur espérantiste avait agi de la même façon il y a quelques années, Kamel Zaïem. Il avait opté pour le club du Partizan de Belgrade. Il est évident que c'est l'appât du gain qui a attiré Oussama Darragi dans les filets du FC Sion. Car, sur le plan sportif, le joueur n'a pas fait le meilleur choix sportif. Le FC Sion végète aujourd'hui dans les profondeurs du classement de l'Axpo Super League. Il a été pénalisé de moins 36 points et passe de la 3e à la 10e place juste devant le NE Xamax pour s'être entêté à faire jouer six nouvelles recrues sans l'autorisation de la fédération suisse. Mais la véritable affaire du FC Sion avec la Fifa a commencé en 2008 lorsque le club engage le gardien de but de l'Egypte, Issam Al Hadhary, alors suspendu par la fédération de son pays. Le FC Sion est alors frappé d'une sanction sportive, la privation de transfert durant deux mercato. Aujourd'hui, le club court vers la relégation. Revenons à Darragi. Quelle mouche l'a piqué pour faire ce choix? Lui seul connaît la réponse. Et nous pensons que c'est une manière de fuir l'ambiance du Parc Hassène-Belkhodja. L'arrivée de Iheb Msakni a peut-être mis Darragi mal à l'aise. Pour lui, partir était la meilleure solution.