La sélection nationale juniors engage les éliminatoires de la CAN dont la phase finale se déroulera du 4 au 17 juillet prochain en Jordanie. La Mauritanie sera son adversaire dans ce seul tour éliminatoire, le match aller étant programmé pour demain à partir de 17h30 (heure tunisienne) à Nouakchott,, la manche retour devant se jouer le jeudi 22 mars à 14h30 au stade olympique de Sousse. Forte de 20 joueurs, la délégation s'est envolée hier, à 19h00, pour la capitale mauritanienne. Les copains de Seïf Jaziri effectueront cet après-midi, à l'heure de la rencontre, l'unique séance d'entraînement, programmée en terre mauritanienne. «Lundi, lors de la réunion avec mes joueurs, je les ai invités à faire preuve de sérieux et de concentration», confie le sélectionneur U20, Chiheb Ellili. «Autant la Mauritanie reste quasi inexistante au niveau des seniors, autant elle demeure redoutable à celui des jeunes catégories. Elle appartient au cercle des fameux pays émergents. En cas d'échec d'une de nos sélections des jeunes, on avance systématiquement l'alibi de la fraude sur l'âge à laquelle se livrent beaucoup de nations africaines. Eh bien, en attendant que les instances internationales trouvent la parade à ce phénomène au demeurant frustrant, nous devons trouver des solutions. Par exemple, celles d'éviter au maximum les duels, de chercher autant que cela se peut de jouer à distance contre ces gros gabarits. Nous avons du reste tenté d'appliquer des schémas et un style reposant sur ce principe contre des sparring-partners que nous avons volontairement choisis parmi les équipes seniors : celles du CABizertin, ASAriana, SCBen Arous, Grombalia Sport, l'ESBéni Khalled…», nous confie le patron de la sélection des moins de 20 ans. «La donne a changé» Le chevauchement des échéances locales avec cette double sortie internationale n'est pourtant guère sans conséquence, les clubs montant naturellement au créneau pour retenir leurs convoqués. Ellili se veut néanmoins intransigeant sur le sujet : «Certains clubs ont cherché à “exempter” leurs joueurs, ce qui me paraît incongru d'autant qu'ils ne vont pas construire leur effectif autour de ces jeunes joueurs», insiste-t-il. «Je rappellerai que l'automne dernier, en pleine Ligue des champions, j'ai laissé les internationaux de l'Espérance de Tunis à la disposition de leur club. Surtout que nous n'étions pas pris par des échéances officielles. Maintenant, la donne a changé : mon équipe est engagée dans une compétition officielle et elle doit bénéficier de la priorité absolue. Sinon, tout ce qu'a fait Khawla dernièrement dans la défense acharnée du drapeau du pays et des couleurs nationales n'aura plus aucun sens et tombera à l'eau. Certes, la présence du “Sang et Or” Driss Mhirsi ou du Kairouanais Ali Abdi avec nous ne nous garantit pas la qualification. Toutefois, nous cherchons à réunir le maximum de conditions de réussite. Afin de ne pas reprendre la litanie des sélections des jeunes éliminées dès les premiers tours et cruellement absentes sur l'échiquier continental», souligne Ellili. Le souci de protéger la sélection juniors est d'ailleurs d'autant plus justifiable qu'il s'agit d'une catégorie ciblée. A-t-on besoin de rappeler que c'est cette équipe qui disputera les éliminatoires des Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro, au Brésil?