Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Amélioration de la situation sécuritaire dans les différentes régions du pays Séance de dialogue gouvernement — Assemblée nationale constituante : Ali Larayedh, ministre de l'Intérieur
• Création d'une commission pour chercher la vérité sur les mauvais traitements qu'auraient subis les accusés dans l'affaire de Bir Ali Ben Khalifa Le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, a estimé, dans sa réponse aux constituants, que la situation sécuritaire s'est améliorée dans les différentes régions du pays grâce «aux efforts déployés par les forces de sécurité et à leur sens du devoir». Il a évoqué les réformes engagées par le ministère de l'Intérieur dans divers domaines portant notamment sur la vision sécuritaire, la mission de l'agent de police, ainsi que les réformes législatives et celles liées à la formation et au renforcement de la logistique de l'appareil sécuritaire. M. Larayedh a salué, à cet égard, le soutien apporté par l'institution militaire à l'appareil sécuritaire, en particulier dans les régions où l'on rencontre des difficultés pour faire régner la sécurité et lutter contre les crimes. S'agissant de la décision d'interdire l'organisation de manifestations à l'avenue Habib-Bourguiba, le ministre a estimé que l'artère principale de la capitale est une vitrine de grande importance pour l'activité commerciale et touristique, indiquant que cette décision a été prise à la suite des incidents qui ont eu lieu entre les participants aux deux marches dimanche dernier à l'avenue Habib-Bourguiba. «Il était impérieux d'atténuer la pression sur l'avenue H. Bourguiba», a-t-il relevé, en n'excluant pas la possibilité de lever l'interdiction en cas de réduction des manifestations et en l'absence de dépassements. Evoquant les sit-in et les incidents de violence qui ont eu lieu dans plusieurs régions de la capitale, le ministre de l'Intérieur a relevé que «le patriotisme commande d'avoir une vision commune des priorités pour empêcher les conflits nourris de références régionales ou des Arouch ou encore stimulés par des convictions religieuses sans pour autant limiter la liberté d'expression ou de mouvement». Les slogans hostiles à la communauté tunisienne juive sont «dangereux». Ils n'expriment pas le civisme des Tunisiens, n'améliore pas leur image à l'extérieur et ne servent pas les intérêts de la Tunisie sur le plan du tourisme et en matière d'attraction des investissements étrangers, a-t-il ajouté. Il a dénoncé l'appel à la mort de l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, soulignant que «ce n'est pas avec de tels agissements que les Tunisiens jetteront les bases d'une démocratie dans le pays». Au sujet des récentes nominations, M. Larayedh a affirmé que «les personnes en question ne représentent pas le ministre mais l'Etat». Cela ne veut pas dire qu'elles n'ont aucune appartenance, a-t-il rétorqué. Elles sont, toutefois, en devoir de séparer entre leur mission professionnelle et leur appartenance politique, a-t-il dit. Sur un autre registre, le ministre de l'Intérieur n'a pas confirmé l'éradication totale de la torture en Tunisie, «malgré les consignes claires en ce sens», annonçant la création d'une commission pour chercher la vérité concernant les mauvais traitements qu'auraient subis les détenus accusés dans l'affaire de Bir Ali Ben Khalifa. Il a démenti également la poursuite du recours aux écoutes téléphoniques, à ce jour, sans une décision judiciaire, ainsi que l'existence de prisons secrètes ou de lieux de détention secrets en Tunisie.