Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a reçu, hier matin, au Palais de Carthage, une délégation du mouvement palestinien «Fatah» conduite par le membre du comité central du mouvement et commissaire général des relations extérieures, Abbas Zaki, et accompagnée du mufti d'Al-Qods Al-Sharif, Cheikh Mohamed Ahmed Mohamed Houcine. Selon un communiqué rendu public par la Présidence de la République, cette rencontre a permis d'évoquer les développements de la situation dans les territoires occupés palestiniens ainsi que la montée des hostilités contre le peuple palestinien. L'audience a, également, porté sur les moyens et mécanismes d'opérer une réconciliation entre le mouvement «Fatah» et le mouvement «Hamas» au service de l'unité nationale. M. Abbas Zaki a indiqué que «l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix place l'autorité nationale et l'ensemble des composantes de la société palestinienne devant de grands défis qui exigent l'élaboration, dans la période à venir, d'un plan cohérent pour vaincre l'obstination israélienne et mettre un terme à son hégémonie». Selon M. Zaki, cette visite s'inscrit dans le cadre de la mobilisation du soutien arabe pour accroître la résistance du peuple palestinien dans sa lutte contre le processus méthodique de judaïsation et de colonisation d'Al-Qods-Est ainsi que pour assurer la libération de milliers de prisonniers palestiniens séquestrés dans les prisons israéliennes. Ces prisonniers, a-t-il dit, souffrent de la torture, de l'oppression et de l'indifférence, ce qui a amené plusieurs d'entre eux à entamer une grève de la faim pour sensibiliser l'opinion publique internationale quant à l'horreur du supplice qu'ils endurent, à la lumière des manœuvres dilatoires auxquelles se livre l'occupation israélienne. «Ces prisonniers demandent qu'on les considère comme des prisonniers de guerre et non en tant que prisonnier de droit commun», a-t-il ajouté. M. Abbas Zaki a tenu à rendre hommage à la Tunisie pour «son rôle majeur et historique dans le soutien du peuple palestinien». «Ce rôle devra se renforcer après la révolution de la liberté et de la dignité, dans la mesure où la Palestine demeure à jamais au cœur de tous les Tunisiens et de l'ensemble du peuple arabe», a-t-il conclu.
