Un groupe de 40 chauffeurs de taxis particuliers et collectifs ont bloqué, hier matin, la rue devant le siège du gouvernorat de l'Ariana. Ils protestent contre «le peu d'intérêt accordé par les autorités régionales à leurs revendications pour bénéficier de permis de taxi, dans le cadre du mécanisme de compensation en cours dans les autres gouvernorats du Grand-Tunis». Un représentant des protestataires, Salah Ghédifi, a indiqué à la correspondante de la TAP dans la région que le gouvernorat de l'Ariana dispose, actuellement, de 150 permis de taxi et qu'il est possible de les octroyer aux bénéficiaires dans le cadre du principe de compensation. Il a ajouté que toutes les formes d'escalade sont possibles pour obtenir ces permis de taxi. De son côté, le secrétaire général du gouvernorat, Moëz Kabtni, a souligné qu'environ 900 permis de taxis individuels et collectifs ont été accordés, dans le gouvernorat de l'Ariana, jusqu'à 2009. Il a considéré que pareils mouvements de protestations des chauffeurs de taxi de la région sont «inacceptables». Le blocage de la rue n'a pas duré longtemps, surtout que les protestataires ont donné une suite favorable aux appels du gouverneur de la région et des structures sécuritaires pour rouvrir la route à la circulation, après des promesses de dialogue et de réexamen des dossiers et des situations. Le mécanisme de compensation a été adopté par le ministère du Transport pour quelques gouvernorats. Il consiste au retrait des permis octroyés abusivement avant la révolution. De nouveaux permis devraient être, ainsi, octroyés à d'autres bénéficiaires, selon des critères fixes qui tiennent compte de la situation sociale des demandeurs.