• Des dégâts considérables et 80 ouvriers au chômage Un important incendie s'est déclenché hier matin dans une usine coréenne de tissage et de couvertures située dans la zone industrielle (route de Tunis). Cet incendie a semé la panique parmi les habitants tellement la fumée noire était dense et se voyait de très loin, outre l'odeur acre qui polluait l'atmosphère. L'opération de lutte a duré plusieurs heures mobilisant les camions citernes de la Protection civile qui ont fait le plein plusieurs fois chacun. Et il a fallu demander du renfort des autres gouvernorats pour éteindre le feu, démolir les murs de l'usine et pour éviter la propagation du sinistre aux autres unités industrielles, aux habitations et aux unités touristiques. Il était déjà tard... Selon les témoins rencontrés sur les lieux, l'incendie serait dû à une panne électrique due à la vétusté de l'installation électrique : «D'ailleurs, chaque fois qu'il pleut, l'electricité est coupée dans notre usine», nous confie un des ouvriers en pleurs. Car, à partir d'aujourd'hui, il est au chômage ainsi que ses 80 collègues. En outre, l'existence de produits hautement inflammables et le retard mis pour alerter la Protection civile sur ce sinistre expliquent les pertes colossales. En effet, le chef technicien de garde en cette journée de dimanche ne parle que le chinois et a dû appeler au téléphone son collègue tunisien qui comprend le chinois et qui se trouvait à ce moment là à Sousse. Et on sait que les flammes n'attendent pas les problèmes de communication et de langage. Donc, c'est à 10h22 (soit après que le feu a tout ravagé) que les unités de la Protection civile ont été mises au courant et sont arrivés sur les lieux à 10h28. Heureusement qu'elles ont réussi à éviter le pire aux points nevralgiques environnants. Et comme c'était dimanche, aucune victime humaine n'est à deplorer. Encore faut-il retenir la leçon et apprendre aux étrangers quelques notions pour appeler les secours, en cas de sinistre, sans passer par des interprètes.