Comme un oiseau migrateur, il n'a jamais su garder le même nid deux saisons de suite. Ceux qui comptaient le voir l'année prochaine à la tête des «Rouges» se sont trompés de bout en bout. Dieu merci, ce n'est pas notre cas, puisque dès le début des rumeurs, nous avons su que le divorce allait avoir lieu entre les deux parties et nous avons même été les premiers à avancer le nom de son successeur Mondher Kebaïer, le directeur technique du club injustement limogé pour une raison ridicule: «Rendement insuffisant pendant la préparation et faute de résultat dans les matchs amicaux». Du jamais vu. Et dire que ceux qui ont avancé cette excuse un peu trop légère sont des techniciens ! «Benzarti est toujours là, il s'occupe de ses joueurs, tout baigne dans le miel. C'est une intox dans le but de nuire au club». Telle était la déclaration du porte-parole de l'équipe, Me Zouheir Ben Hnia, dimanche après-midi sur Jawhara FM. Tard dans la soirée, on apprend sur la même radio que Benzarti est partant pour les Emirats Arabes Unis pour prendre en main l'équipe d'Al Charqa. L'information est confirmée par lettre recommandée envoyée par l'entraîneur migrateur à ses patrons du local Mohamed Maârouf. A son deuxième passage sur la radio régionale de la ville de Sousse, le porte-parole étoilé a confirmé la rupture dont son club a officialisé le constat par deux huissiers-notaires. Certains diront qu'il s'agit là d'une tactique du bureau directeur, rien de plus, mais connaissant l'honnêteté de Me Ben Hnia, nous pouvons confirmer que, même s'il s'attendait à une fin pareille, il a été surpris par la rapidité des événements, surtout que l'ex-coach étoilé ne ratait pas une seule occasion pour déclarer à qui voulait l'entendre qu'il n'avait pas l'intention de quitter son club. Public partagé Le départ de Faouzi Benzarti était prévisible, une bonne frange du public étoilé s'attendant au fond à le voir fuir ses responsabilités. Il avait fait cela avec tous les grands clubs tunisiens, en l'occurrence l'EST, le CA et l'Etoile pour terminer son grand chelem. Ceux qui s'attendaient à le voir partir, aujourd'hui contents de son départ effectif, ont la conviction que Benzarti n'a plus rien à donner ni au club sahélien ni au football tunisien. Pour ceux-là, le foot ‘'Benzarti'' est devenu quelconque, statique et même un peu dépassé. En un mot, le passage de Benzarti à l'Etoile a été un fiasco total et ce n'est pas la qualification dans la douleur en coupe d'Afrique qui peut prouver le contraire. La vie continue Après le constat par huissier-notaire de l'abandon de Benzarti, les dirigeants de l'Etoile ont confié le groupe à Ridha Sassi, adjoint du technicien partant pour diriger la séance d'entraînement sous l'œil de Kebaïer venu en observateur pour des raisons purement juridiques. Benzarti n'avait pas que des amis dans le groupe. Nous connaissons des joueurs qui fêteront son départ. Nous en citerons un qui n'a pas eu les larmes aux yeux quand il a appris la nouvelle : c'est Mosaâb Sassi. Pour ce jeune attaquant, les larmes, s'il en a eu, seraient celles de joie et de soulagement. Pas de temps à perdre Kebaïer n'aura pas de temps à perdre. D'ailleurs, il n'en a nul besoin. Il connaît très bien le groupe. Conscient des points forts et des lacunes des joueurs mis à sa disposition, il pourra en faire sortir un groupe capable de défendre ses chances devant le CSS. Kebaïer aura besoin d'un exploit à Sfax même pour faire ce qu'il a à faire. Formation probable : Ben Thabet, Bellakhal, Béjaoui, Bédoui, Dhaouadi,Maiété, Taïder, Sassi, Chéhoudi, Omrani, et Dramé.