Le groupe Meublatex a annoncé mercredi la suspension de ses activités dans l'ensemble de ses filiales à partir d'hier et jusqu'à une date indéterminée pour des raisons «strictement sécuritaires». «Cette décision vient suite au climat de tension, créé par les syndicats de base de l'Ugtt et à la grève observée ces trois derniers jours», a expliqué le directeur des ressources humaines du groupe Khaled Bouguerra lors d'un entretien avec le correspondant de l'agence TAP dans la région. Le groupe de Meublatex qui emploie 7 mille personnes est un ensemble de 18 sociétés spécialisées dans la fabrication et la commercialisation des meubles. La grève des employés de Meublatex, entamée lundi, a été décidée en raison de l'échec des négociations entre la direction du groupe et le syndicat concernant l'application de la convention sectorielle du bois et de l'ameublement à l'ensemble du personnel du groupe, avait expliqué Ahmed Groun, représentant de la fédération générale des métiers et services relevant de l'Ugtt. Le représentant du groupe a accusé les syndicalistes d'avoir incité les employés à faire pression sur l'administration pour satisfaire leurs revendications. L'administration dénonce également les slogans politiques scandés lors de ce mouvement de grève visant le propriétaire de Meublatex, Néji Mhiri. Face à cette situation, M. Mhiri a décidé la suspension des activités du groupe «en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et pour protéger les sociétés du groupe de tout acte de violence». «Cette décision est provisoire dans l'attente d'une amélioration du climat social», a encore expliqué M. Bouguerra.
