L'état-major de l'armée libyenne a exprimé ses regrets «pour le décès du capitaine du bateau de pêche tunisien Ammar Amor Labyadh», mercredi dernier au large des côtes de Zouara par balles tirées par une vedette de la marine libyenne, présentant ses condoléances au peuple, au gouvernement tunisien et à la famille du défunt. L'état-major libyen a imputé cet incident aux conditions particulières que vivent la Tunisie et la Libye saprès la révolution. Dans un communiqué en date du jeudi 28 juin dont l'agence TAP a reçu une copie, hier, l'état-major souligne que «la Libye et la Tunisie vivent des conditions particulières, notamment avec les phénomènes de contrebande d'armes et de drogue», précisant que «la Tunisie et la Libye partagent le même souci sécuritaire». Selon la version avancée par l'état-major libyen sur les détails de l'incident, le bateau de pêche qui a été arraisonné, mercredi 27 juin 2012, «ne battait aucun pavillon pouvant indiquer son identité» et qu'il avait essuyé des tirs d'une vedette de la marine libyenne à l'intérieur des eaux territoriales libyennes à environ 20 km au large de Zouara, et cela après une poursuite d'une heure et demie et plusieurs tirs de sommation. Face au refus d'obtempérer du bateau, ajoute le communiqué de l'état-major libyen, la vedette libyenne a tiré sur le bateau de pêche, blessant grièvement le capitaine du bateau qui est décédé plus tard au centre médical de Tripoli. Le bateau de pêche «Yacine» arraisonné a été libéré ainsi que les marins à son bord vers cinq heures du soir le 28 juin, lit-on dans le même communiqué. Il est à rappeler qu'un certain nombre de marins de la région de Zarzis ont déclaré à la TAP, mercredi dernier, que le capitaine du bateau tunisien «n'avait pas obtempéré aux ordres des gardes-côtes libyens de stopper les machines obligeant ces derniers à tirer sur le bateau». D'autre part, une source sécuritaire tunisienne a indiqué que «l'utilisation des armes par l'équipage des gardes-côtes libyens est due à l'entrée du bateau de pêche tunisien dans les eaux territoriales libyennes».