Le programme des nuits d'été de Kairouan (du 13 juillet au 4 août), qui se distingue par la diversité des spectacles et par le cachet local de certaines manifestations, comporte cinq représentations théâtrales, trois projections cinématographiques, une soirée musicale animée par Abderrahmen Ayadi, Adnen Chaouachi, Chedly Hajji, Olfa Barhoumi, Chokri Omar Hanachi et Rihab Sghaïer, deux «majless» culturels, une soirée du ballet russe «Free Dance», un spectacle animé par Abdelkrim Basti et intitulé «Angham Ezzarda», des expositions d'arts plastiques, des ateliers de peinture à l'acrylique en plein air, une soirée du chant soufi animée par Zouhaïer El Héni, une soirée de danse moderne et un gala musical animé par Alya Belaïd. Parmi les rares spectacles qui ont drainé beaucoup de jeunes, fervents amateurs de rap, figure celui présenté par l'artiste Balti dont on a apprécié le charisme et les chansons engagées qui traitent de problèmes sociaux et politiques. Cependant, il est regrettable de constater la désaffection du public, très peu nombreux, lors de certaines soirées. La courte période du festival, la non-programmation de grandes vedettes en vogue, la proximité des villes côtières, le manque de distraction dans la ville et les traditions casanières en seraient peut-être les causes.