Ils mettent le cap sur la banlieue de Bedford, histoire de s'acclimater avec l'ambiance des jeux. Alors que Londres vit encore au rythme des Jeux olympiques, nos sportifs handicapés ont déjà fait leurs valises. Ils se sont envolés hier pour la capitale britannique. La délégation tunisienne composée de 31 athlètes effectue à partir d'aujourd'hui et 10 jours durant son dernier stage bloqué à l'Université de Bedfordshire dans la banlieue de Londres. «Nous avons choisi cette région londonienne car elle est connue pour son engouement pour le sport. Le lieu du stage se situe dans un cadre universitaire agréable. Nous y partons pour que les athlètes puissent s'acclimater et découvrir l'ambiance et les sites de compétition. Les 10 jours que nous passerons à Bedford nous permettront de mettre les athlètes dans le bain. Pour eux, les Jeux ont déjà commencé», souligne le conseiller technique, Marouane Ghali. Une soirée de détente Les derniers mois étaient longs pour les sportifs handicapés qui alternaient meetings et stages. Le dernier rassemblement s'est effectué à Tunis jusqu'à la veille de départ pour Londres. Pour leur dernière nuit à Tunis, les sportifs ont eu droit à une soirée ramadanesque. Les responsables de la Fédérations tunisienne des sports pour handicapés ont choisi la terrasse d'un hôtel pour regrouper toute la délégation. Sur fond de musique tunisienne, nos représentants aux prochains Jeux paralympiques ont eu droit à un dîner en présence de ministre de la Jeunesse et des Sports. Tarak Dhiab a prononcé un discours de sportif à sportifs lorsqu'il s'est adressé aux athlètes : «Il est de mon devoir de ministre d'être présent à la veille d'une participation à une échéance mondiale pour venir saluer les athlètes avant le départ. Mais je suis un sportif avant d'être ministre. J'ai tenu à leur adresser un message de sportif à sportifs. Je leur ait dit que c'est important pour un sportif d'élite de participer au moins une fois dans sa carrière à une joute olympique. Ça compte dans le palmarès de chacun d'entre eux. Je ne dis pas que les médailles ne nous intéressent pas, mais je pense qu'il faut les laisser vivre l'événement». Voilà qui a été dit. Pour une fois, un ministre n'a pas fait aux athlètes un discours démagogique. Il ne leur a pas mis la pression et n'a pas inventé une sollicitude présidentielle. Tant mieux.