Avec ses huit lutteurs éliminés dès le 1er tour, ce sport a confirmé sa régression depuis quelque temp à l'échelle mondiale «Nous sommes satisfaits de la préparation de l'élite nationale pour Londres grâce à un riche programme de préparation à l'étranger. Notre objectif est de progresser par rapport aux précédentes participations», a souligné le DTN Ahmed Khédiri avant le départ des huit athlètes qualifiés pour les Jeux olympiques. Feu de paille pour nos lutteurs qui ont été éliminés l'un après l'autre sous le regard du DTN trop optimiste!? En effet, les huit athlètes n'ont pas réussi à attirer l'attention du monde de la lutte. Les Heikel Achouri (84 kg), Zied Ayet Ikram (74 kg), Houcine Ayari (96 kg), Redhouane Chebbi (120 kg), Bilel Ouechtati (74 kg), Marwa Meziane (48 kg), Maroua Amri (51 kg) et Haithem Ben Ayache (66 kg) ont raté leur participation aux Jeux olympiques. Ils n'étaient physiquement pas au point et techniquement assez limités. Tout le monde avait compris alors que l'ère des anciennes gloires, telles que Ameur Dridi, Habib Lakhal, Khélifa Ben Naceur, Sghaïer et Fadhila Louati est révolue. Il faut regarder la réalité en face. C'est beau de dire que nos huit qualifiés à Londres sont des champions d'Afrique en lutte gréco-romaine ou en lutte libre mais ils sont très loin du niveau mondial et olympique. Le mal réside d'une direction technique assez absente. Elle est occupée par les prochains travaux de l'assemblée générale élective que d'évaluer ses athlètes. Avec ce bureau provisoire qui n'a pas une connaissance approfondie sur la discipline, le DTN Ahmed Khediri en a profité pour faire la pluie et le beau temps à la FTL. Il s'occupe aussi des convocations des athlètes dans les sélections nationales sans aviser ses sélectionneurs. Situation catastrophique à la DTN ! Actuellement, la situation de la lutte tunisienne est catastrophique. Revenons à notre participation négative aux Jeux olympiques. Quelles sont les causes de cet échec? Plusieurs causes sont à l'origine de la régression de la lutte tunisienne : c'est un problème d'encadrement. Il est temps de réfléchir sérieusement à l'avenir de notre lutte. Il faut donc recruter des cadres compétents étrangers, capables de préparer une nouvelle génération de lutteurs et lutteuses. Les nouveaux responsables de cette discipline qui a tant donné à la Tunisie devraient donc saisir le message. La DTN devrait revoir sa stratégie et sa programmation sans complaisances, sans parti-pris, et surtout sans mettre en péril nos lutteurs des sélections nationales. Il faut qu'il se mettre à l'ouvrage (avant d'être limogé) pour se racheter de sa politique négative, sans être impliqué dans la préparation de la prochaine assemblée générale élective. Ce n'est pas de son ressort.