On va à la CAN sans gagner en aller et en retour. Sami Trabelsi cherche encore son modèle tactique et ses joueurs. Entre le match aller et le match retour, il y a presque un mois. Et franchement, l'équipe de Tunisie ne nous a pas complètement rassurés même si elle assure l'essentiel. Pendant tout ce temps, on n'a pas réussi à concocter les plans et à trouver les hommes qu'il faut pour retrouver l'image forte de la CAN. La Sierra Leone, une équipe très moyenne en Afrique, n'a pas goûté à la défaite contre nous. Et puis, elle réclame une criarde injustice après ce but refusé en fin de partie (un but régulier à notre avis). Le match vous l'avez tous vu. Et vous avez pu remarquer toutes les peines du monde que nos joueurs ont éprouvées pour inquiéter la défense adverse. Attaque moins inspirée par rapport à l'aller, milieu compact mais peu créatif et défense pas très sûre d'elle, c'est ce qu'on peut dire. En fait, ce n'était pas très convaincant par rapport à l'image idéale dont on rêve... Défense : les bévues de Mathlouthi Deux buts d'encaissés entre l'aller et le retour. A Monastir, la défense de la sélection a paru plus solide que le match aller. On n'a pas eu de grosses alertes devant les bois de Mathlouthi hormis ce but refusé pour la Sierra Leone en fin du match. Comme exactement à l'aller, Aymen Mathlouthi ne contrôle pas sa zone et laisse filer le ballon en duel aérien. Heureusement qu'il y a faute (pas évidente) sifflée par l'arbitre. En un mois, Mathlouthi confirme bien qu'il n'est plus rassurant pour ses défenseurs. Quatuor idéal ? Hormis Abdennour, Hicheri, Boussaïdi (agressif en début de la partie), n'ont pas donné l'impression de pouvoir faire l'affaire. Il y a beaucoup de places à prendre dans ce secteur du jeu! Milieu : à court de création A l'aller et au retour, l'entrejeu tunisien n'a pas carburé à fond. En tout cas, ce n'est pas la qualité qu'on a vue lors de la CAN. Les noms se sont succédé, mais pas encore la formule idéale. Mouelhi qui élimine Traoui, Sayehi qui se porte comme l'unique solide à son poste, avec Darragi comme régisseur et Khelifa, ailier de soutien, ça ne nous a pas permis de trouver les espaces et de transpercer la moyenne défense de la Sierra Leone. Déficit de génie et de technique? On ne pense pas, mais plutôt un manque d'homogénéité. Msakni, Darragi, Sayehi, Ben Yahia, Hammami, les noms ne manquent pas. Ce qui manque, c'est un schéma stable. Chaque fois où Sami Trabelsi change de configuration (deux milieux défensifs à la place de trois), la sélection souffre. Ça se voit bien que notre sélection aime jouer directement et avec un trio relanceur au milieu qui lui confère la rapidité et la transition rapide. Attaque Le but salvateur de Msakni à l'aller nous a sauvés en fin de compte. Et si vous vous rappelez que Fateh Gharbi a marqué le premier but, vous devinez vite que les attaquants de Sami Trabelsi s'endorment! Jemaâ, décalé à droite, Harbaoui, Khelifa et Dhaouadi n'étaient pas à la hauteur des attentes. Ce n'est pas avec cette énergie et cette organisation offensive qu'on peut espérer grand-chose en Afrique du Sud.