Le ministère de l'Intérieur s'est dit prêt hier à «engager des poursuites contre les groupes qui veulent se substituer à l'Etat et imposer leur propre loi», à la suite de l'agression, dans la nuit de samedi à dimanche, à Douar Hicher, d'un commandant de la Garde nationale alors qu'il était en service. «Personne n'est au-dessus de la loi et aucun effort ne sera épargné pour traduire en justice ceux qui attaquent les agents de l'ordre», a prévenu aujourd'hui dans un communiqué le ministère de l'Intérieur. Le ministère a tenu également à assurer de son soutien tous les agents de l'ordre face aux risques auxquels ils sont exposés, soulignant «la volonté continue d'améliorer leur situation matérielle et morale et de leur garantir toute la protection nécessaire». Sur un autre plan, le ministère de l'Intérieur a fait part de son refus de «toutes les tentatives visant à faire douter de ses efforts et de ceux des forces de sécurité intérieure», soulignant «un choix clair de faire appliquer la loi sans distinction et indépendamment des appartenances politiques». Une partie de l'opposition accuse le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, d'indulgence envers la mouvance salafiste, et appelle à son remplacement par une personnalité indépendante. Le Syndicat de base de la Garde nationale de La Manouba avait appelé ses adhérents, dimanche, à porter le brassard rouge, trois jours durant, pour protester contre l'agression de leur collègue. Cette décision, avait précisé le syndicat dans un communiqué, intervient dans l'attente d'une «décision claire et audacieuse» de la part des autorités de tutelle vis-à-vis des salafistes armés d'épées et de cocktails Molotov et abrités dans les mosquées «Ennour» et «El Khalil» à Douar Hicher. Un commandant de la Garde nationale avait été victime, dans la nuit de samedi à dimanche, d'une agression à l'arme blanche au niveau de la tête alors qu'il intervenait pour mettre fin à une altercation à Douar Hicher entre des trafiquants de boissons alcoolisées et un groupe de salafistes.
