Une convention de financement du projet d'appui à la réduction des inégalités sociales et aux services des soins de santé de première ligne et intermédiaires pour les régions défavorisées, a été signée, hier, entre la Tunisie et l'Union européenne (UE). L'UE s'engage à financer ce projet dont le coût total s'élève à 12 millions d'euros. Les objectifs majeurs de ce projet consistent à contribuer à réduire les inégalités sociales, régionales et locales en Tunisie et à améliorer la prestation des soins de santé de première ligne et intermédiaires des populations issues de 13 gouvernorats défavorisés et en particulier des plus démunis (Tozeur, Tataouine, Kebili, Siliana, Le Kef, Beja, Gafsa, Gabès, Sidi Bouzid, Jendouba, Kasserine, Medenine et Kairouan). La période d'exécution de la convention s'étend sur cinq ans. Les trois activités du programme d'appui aux services de soins de santé de première ligne sont les suivantes : une activité équipement, la plus conforme possible aux normes et standards pour cette catégorie de soins, notamment, ceux fixés par la carte sanitaire en vigueur en Tunisie. La deuxième activité est celle du transport médical qui consiste en l'acquisition des moyens de transport par ambulance et en le transport des équipes médicales mobiles sur le terrain. Le renforcement de capacités est la troisième activité qui consiste, notamment, en l'appui au renforcement du personnel des centres cibles en formation technique, de gestion et d'amélioration de la qualité. Mme Laura Baeza Giralt, ambassadeur, chef de la délégation de l'UE en Tunisie a fait part de son souhait de voir l'appui européen à la Tunisie se poursuivre dans le cadre du plan d'action de la politique européenne de bon voisinage, d'autant que la Tunisie va accéder, bientôt, au statut de partenaire avancé de l'UE. Elle a mis l'accent sur le nouvel élan donné à la coopération de la Tunisie avec l'UE à la faveur de la révolution du 14 janvier qui a préparé le terrain à un meilleur acheminement des aides européennes et des dons des autres bailleurs de fonds au profit des régions défavorisées. Le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki s'est, à cette occasion, félicité de la confiance que l'UE a placée dans le processus de transition démocratique engagé par la Tunisie qui a fait du développement solidaire un credo pour la promotion de bien-être social ainsi que pour la prévention et le contrôle des risques majeurs et leurs effets sur les citoyens et sur les populations vulnérables en particulier. Il a ajouté que «l'actuel projet s'inscrit dans le droit fil de nos préoccupations en matière de réponse à la transition épidémiologique que vit le pays et converge avec les orientations stratégiques du système sanitaire national visant à consolider les centres de santé de base et les hôpitaux de circonscription par un renforcement de leurs capacités, une consolidation de leurs plateaux techniques et de leur flotte de transport médical d'urgence». Le ministre de la Santé et Mme Laura Baeza se sont, auparavant, entretenus au sujet de la consolidation de la coopération bilatérale dans le domaine de la santé et passé en revue les différents programmes mis en œuvre et visant à renforcer la qualité des soins et à améliorer l'accès aux prestations de santé."