Inspiré de l'histoire d'amour populaire d'origine arabe Majnoun Leïla de Qays Ibn El Moulawah et du recueil de poèmes de Louis Aragon, Le fou d'Elsa (1963), le court métrage franco-tunisien Majnoun (le fou) de Hazem Berrabeh sera projeté en avant-première parisienne le 14 janvier 2013, à l'Agence du court-métrage à Paris. Sélectionné aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2012), au Festival du film africain à Hambourg (Allemagne) et au Festival Arts des Suds 2012 de Mont-de-Marsan (France), ce film est à la fois une fiction et un film de danse, du genre expérimental-drame. Ayant vu le jour grâce au soutien, notamment du Fonds arabe pour l'art et la culture (AFAC), du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud (OIF et Cirtef) et de l'Institut français de Tunisie (IFT), ce film sans dialogues est «un regard à la fois personnel et universel d'expression surréaliste qui met en scène le corps à travers la danse contemporaine». C'est un «chant d'amour libre, qui dépasse les limites de la langue, de la culture, des religions, de l'espace et du temps» (extraits du synopsis). Avec une musique originale du compositeur français Cedric Perras, le film est interprété dans le rôle principal par le danseur et chorégraphe sri-lankais, Sarath Amarasingam. Cet artiste est réputé pour sa passion pour les différents langages de la danse, mêlant hip-hop et gestuelle indienne. Le réalisateur Hazem Berrabeh, diplômé de l'Ecole supérieure d'études cinématographiques de Paris (ESEC), a développé le projet Majnoun sur l'amour fou pour, entre autres, défendre artistiquement une certaine idée de la mixité entre les cultures et proposer une forme d'abstraction des frontières.
