En dépit de l'incertitude qui règne autour du club, Férid Ben Belgacem devrait succéder à Jalel Kadri Les fins de saisons se suivent et se ressemblent pour EGSG. A pareille période de chaque année, le club fait face au même dilemme. Il s'agit de bâtir de nouveau. Une entreprise qui fait grincer des dents dans les milieux du club, mais au hit-parade des questions que se posent les supporters : qui sera le nouvel entraîneur? L'éventualité de reconduire Jallel Kadri est peu probable pour ne pas dire qu'elle n'est pas d'actualité. Ce dernier ignore tout des intentions du bureau directeur : «Jusqu'à présent, je n'ai pas été contacté par les responsables, donc j'ignore tout de leurs intentions, mais je suis tenté par une nouvelle expérience avec El Gawafel. Le cas échéant, je pourrais repartir aux Emirats». Du côté du comité directeur, c'est le «black out» total, même si une source proche avance le nom de Férid Ben Belgacem comme nouvel entraîneur. Une information sur laquelle on tergiverse dans les rangs des supporters (!?). Mais la vraie problématique réside dans le départ massif des joueurs. Pour Faouzi Ktari, président d'EGSG, qui se prépare à entamer la deuxième saison de son mandat, il s'agit de mettre sur pied un nouveau groupe. En effet, hormis Belhadj et Ogbona encore sous contrat, le reste des joueurs sera libre le 30 juin prochain. Avec une situation financière précaire et des arriérés de salaires, il n'est pas toujours facile de faire signer les partants pour un nouveau bail. Le comité directeur, qui a déjà entamé les négociations pour renouveller les contrats bute sur les exigences financières des cadres du club, à commencer par le buteur Radhouane Ben Ouannès qui a demandé à revoir à la hausse ses émoluments. Le seul qui a donné son aval pour rempiler est le gardien Zidène qui sera à sa troisième saison avec les Gafsiens. De son côté, Habib Souii est tenté par une expérience au Golfe, même si deux clubs tunisiens lui font les yeux doux. Six ans déjà parmi l'élite, certes ce n'est pas l'âge adulte, mais le club possède un record. 150 joueurs ont été recrutés et 10 entraîneurs ont déferlé dont 4 au cours du dernier exercice. Des chiffres qui en cachent d'autres et qui expliquent «le malaise» gafsien. Alors, peut-on construire un projet dans ce contexte? La réponse risque de déplaire à certains. Aujourd'hui, EGSG est à la croisée des chemins, et de son présent dépendra son avenir. Mais qu'a-t-on fait pour s'y préparer?