A l'occasion du 20e Sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, le président provisoire de la République, Moncef Marzouki, a signé hier au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba trois conventions avec la commission africaine. Les trois conventions concernent le pacte africain de bonne gouvernance et des élections, le pacte africain de lutte contre la corruption et le pacte africain amendé relatif au transport terrestre. Le président Marzouki a affirmé à cette occasion l'engagement de la Tunisie à appliquer toutes les conventions africaines de manière à promouvoir les relations avec le continent africain. La signature par la Tunisie, samedi, de la convention relative au Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep) vient confirmer que «la Tunisie est actuellement prête à accueillir une commission de l'UA qui procédera à une évaluation de l'action gouvernementale en Tunisie», a dit Marzouki. Cette commission contribuera à la consécration d'une nouvelle image de la Tunisie au sein de l'UA, et à montrer son engagement permanent au service des principes de démocratie et de transparence, a soutenu M. Marzouki. Par ailleurs, M. Marzouki, s'est entretenu, hier, à Addis-Abeba, avec le président tchadien, Idriss Déby Itno. Les relations bilatérales et les moyens de les développer ont été au centre de la rencontre qui a eu lieu en marge des travaux du 20e Sommet de l'Union africaine (UA). A cette occasion, le président Marzouki a reçu de son homologue tchadien une invitation à participer au Sommet des chefs d'Etat des pays du Sahel et du Sahara, prévu, le 16 février prochain, à N'Djaména. M. Marzouki a, également, rencontré le chef du gouvernement libyen, Ali Zidan. Les deux parties ont examiné les moyens de renforcer la coopération et la coordination entre la Tunisie et la Libye. L'ouverture du sommet, placé sous le thème «Panafricanisme et renaissance africaine», a été marquée par la présence des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'organisation panafricaine (54 pays). Participent aux travaux de la séance d'ouverture du sommet le président de l'Union africaine, le président du Bénin Thomas Boni Yayi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Nabil Arabi, et le président palestinien Mahmoud Abbas. Le sommet se penchera sur l'examen du conflit armé au Mali, en plus de la paix et de la sécurité en Afrique, les réformes de l'Onu, les changements climatiques et l'Agenda de développement de l'après-2015, outre les échanges de vues sur le rapport du Comité africain de haut niveau sur le commerce (renforcement du commerce intra-africain) et la création d'une zone franche continentale. Il y a lieu de rappeler que la tenue de ce 20e Sommet de l'UA coïncide avec la célébration, par le continent africain, des noces d'or (50 ans) de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), le 25 mai 1963, devenue depuis 2002 Union africaine (UA) afin d'unir les peuples du continent dans un groupement défendant leurs causes.