Aujourd'hui, pour les premiers responsables du secteur des industries mécaniques et électriques, il est absolument prioritaire de dynamiser l'activité de soudage et d'approfondir encore plus la réflexion sur certaines questions prioritaires. Il est question surtout de l'innovation et des techniques avancées de soudage, de la normalisation, de la formation virtuelle des soudeurs ainsi que de la qualification et la certification selon les référentiels internationaux. C'est bien là le message essentiel retenu lors du 2e congrès international de la soudure en Afrique du Nord, tenu du 26 au 28 mai, à Hammamet. Justement, M.Férid Herelli, président du congrès et directeur général du centre technique de l'industrie mécanique et électrique (Cetime), estime que «la promotion et le développement des technologies avancées en soudage et techniques connexes aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale sont un objectif prioritaire.» L'on reconnaît en effet que le développement du tissu industriel et une amélioration significative de l'infrastructure nécessitent des compétences en techniques d'assemblage. Selon les projections, les besoins en compétences à moyen terme se situent aux alentours de 1.500 spécialistes. Les professionnels du secteur pensent à cet effet que ces techniques sont incontournables pour toute activité industrielle. Le développement de ces prestations est conditionné par le niveau d'accroissement des besoins divergents des manufacturiers. Les participants n'ont pas manqué à ce propos de se féliciter de l'avancée remarquable de la Tunisie, au niveau de cette activité (leader nord-africain en la matière), et qui ne cesse de sensibiliser les entreprises locales à adopter la certification ISO 3834. La première certification de ce genre au profit d'une entreprise tunisienne a été délivrée en marge du congrès. Il faut rappeler qu'à l'instar des pays avancés, la Tunisie a adhéré depuis 2007 à l'Institut international de la soudure, IIW, ce qui lui a permis de bénéficier de l'expertise internationale pour la mise en place d'un système national de formation dans le domaine de la soudure. Mieux encore, le Cetime, qui s'est inscrit à l'IAB (autorité internationale autorisée), aura le statut d'ANB (autorité nationale autorisée) au 1er trimestre de 2011. Cette nouvelle qualification lui permettra de gérer toutes les phases de la formation en Tunisie, pour délivrer ainsi des certifications conformes aux normes internationales. R.M.