Les 34 Erythréens qui ont déjà passé une semaine à la belle étoile, devant les locaux du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, à Zarzis, ont tenté de prendre d'assaut ce bâtiment pour y accéder. Ils ont été empêchés, en fin de compte, par les forces de l'ordre qui les ont évacués et transférés de nouveau à la maison des jeunes de Médenine, dans la nuit de mardi à mercredi. Et sachant que le camp de transit de Choucha va être officiellement et définitivement fermé au mois de juin prochain, 18 somaliens ont quitté ce camp pour prendre la place des 34 harragas, éloignés de Zarzis. Ce sont des réfugiés qui revendiquent, quant à eux, l'asile politique en Tunisie. Un troisième groupe composé de 20 femmes, 20 hommes et 12 enfants de différentes nationalités (Erythréens, Somaliens, Soudanais, Ethiopiens, Tchadiens) ont également déserté le camp de Choucha pour faire entendre leur voix ailleurs. Ils ont été arrêtés, hier matin, sur la route nationale, au niveau de la ville de Mareth, par la Garde nationale en collaboration avec l'armée, et empêchés de continuer leur chemin vers la capitale où ils comptaient observer un sit-in devant le siège de l'Unhcr, selon les dires de leur porte-parole Imed.