Solid'Art en est à sa première édition, et au vu de l'accueil reçu auprès des artistes et du public, cette initiative augure des lendemains qui chantent. L'association Ferme thérapeutique pour les handicapés est une entreprise bien connue du public pour l'originalité de son concept, le sérieux de sa démarche et l'impact de son action. Aussi, les artistes contactés pour cette première édition de Solid'Art, organisée au profit de cette association, ont-ils tous, et généreusement, répondu à l'appel. Plus de vingt artistes, dont certains ont offert plusieurs œuvres, se trouvaient donc réunis en une exposition de belle tenue. Et si, à l'hôtel Möevenpick, où se tenait le vernissage, l'évènement était plus mondain — et réussi au niveau des ventes—, l'exposition qui suivait au musée de Sidi Bou Saïd, récemment rebaptisé Galerie Hédi Turki, offrait des cimaises de meilleure visibilité. Tous talents confondus, ce genre d'exposition, qui a su éviter l'écueil du fourre-tout, permet d'offrir un panorama exhaustif de l'art pictural en Tunisie : les pionniers, ceux de la mythique Ecole de Tunis, représentés, dans l'esprit fondateur, par Jellal Ben Abdallah, et dans les héritiers, par Feryel Lakhdar et Rym Karoui. Les représentants des peintres des années 1970, avec Lamine Sassi et Rafik El Kamel. Les outsiders comme Nja Mahdaoui, Hamadi Ben Saâd, Tahar Mgedmini. Les jeunes talents confirmés ou en voie de l'être, tels Mourad Harbaoui, Mouna Jemal, Nadia Zouari. Et les nouveaux espoirs, comme ce Wassim Ghozlani dont on parle beaucoup. Au-delà donc de l'acte de solidarité sociale, cette exposition, de belle tenue, mérite une visite