L'Autrichienne confirme son statut de première tête de série. Notre Ons Jabeur, quant à elle, se contente du second tour. L'Open de La Marsa (féminines doté de 25 000 dollars) s'est terminé au TC ASM, le week-end dernier, sur la victoire de l'Autrichienne et première tête de série du tournoi Yvonne Meusberger sur la Russe Victoria Kan 6/3-6/4. Victoire attendue de cette joueuse qui a confirmé sa supériorité et son expérience. Présence physique, puissance des frappes et maîtrise tactique, la victorieuse n'a laissé aucune chance à son adversaire du jour. Titre amplement mérité pour Meusberger à l'issue d'un tournoi qui a vu les joueuses du circuit étaler leur talent. L'écart entre ces joueuses et le reste des participantes s'est fait nettement sentir. En double, la paire R. Jani-E. Pashkova a battu la paire D. Kovinic - L. Pigossi 6/3-4/6 et 10/5 au super tie-break. Où va le tennis féminin? Côté tunisien, ce n'était pas très fameux comme participation. D'abord, quatre joueuses quittent les qualifications, et puis Yosr Almi qui a mis tout son courage mais la défaite était cuisante devant l'Espagnole Bruges 6/0 et 6/0. Quant à Ons Jabeur, qui portait nos espoirs, elle n'a pas fait long bail au tableau final. Une première victoire en trois sets (6/4, 3/6 et 6/0) contre la Française Ben Ammar, puis une défaite devant la gagnante du tournoi 6/4, 5/7 et 6/3. Trop forte pour elle? Le score ne le dit pas. Notre joueuse a un bon potentiel qui lui permet de battre des joueuses plus expérimentées qu'elle. Mais il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Ces deux dernières années ont vu des hauts et des bas dans la carrière de Ons Jabeur. Le passage raté à l'Académie C.Rodriguez, et le temps perdu pour prendre des décisions risquent de perturber sa carrière. On est ferme sur ce point : Ons Jabeur peut tellement mieux faire eu égard à ses qualités techniques. Trop de perdu et un mauvais encadrement fédéral avec un classement inférieur à son talent (274e WTA). Un tournoi comme l'Open de La Marsa aurait pu la propulser au classement. Et lui donner une bouffée d'espoir pour relancer sa jeune carrière. Aujourd'hui, nous sommes devant un tennis féminin, en pleine crise de résultats et de moyens. Cela menace même son avenir avec peu de joueuses performantes et beaucoup de difficultés à affronter le meilleur niveau mondial. Attention, on est en train de perdre des joueuses qui ont choisi d'autres vocations (études, carrière d'entraîneur...). On attend des mesures urgentes pour redresser la barre. Pour le moment, nous avons besoin de tournois féminins comme l'Open de La Marsa, pour «obliger» nos joueuses à se surpasser. Le TCASMarsa a été fidèle à son engagement à l'égard des féminines. On attend le TCT qui organise lui aussi son tournoi WTA très bientôt. C'est le seul moyen de sortir du gouffre. Sans oublier une approche fédérale et une approche dans les clubs qui rompent avec cet amateurisme.