La ville de Zarzis a connu deux accidents tragiques au début de cette semaine, qui ont coûté la vie à deux personnes à la fleur de l'âge. Makram M. est un jeune de 24 ans qui s'est suicidé chez lui, dans la nuit de lundi à mardi. Sans emploi fixe, il s'est rendu clandestinement en France, comme des milliers de jeunes, et il est revenu trois mois après pour continuer à vivre paisiblement, mais non sans difficulté, avec ses parents, s'adonnant au commerce parallèle jusqu'au jour où il a été trouvé pendu à une corde. Les raisons du drame sont encore inconnues. D'après son entourage, il n'avait de problème avec personne. Kh. B., un de ses voisins qui paraît encore sous le choc, se demande pourquoi Makram a commis un acte pareil. Un autre ami intime qui a voulu garder l'anonymat a révélé que les parents de la victime, qui entendaient parler du “jihad" en Syrie et des jeunes qui s'y rendaient via la Libye, étaient toujours à ses trousses, par mesure de précaution ; surtout que leur fils, bien connu à Ras Jédir à cause de ses pérégrinations entre les deux pays, n'aura pas de problème pour franchir la frontière. «De plus, Makram paraissait comme stressé et angoissé, de temps à autre, et il a fini par mettre, bizarrement et contre toute attente, fin à ses jours», a enchaîné un autre. D'autre part, mardi matin, des marins-pêcheurs ont informé la Protection civile de l'existence d'un cadavre qui flottait à la surface de l'eau, au large de Zarzis, et précisément à 17 milles nautiques du port de pêche de la ville. Alertée, une patrouille mixte, Protection civile et Garde nationale maritime, a appareillé vers le lieu indiqué. Et la météo aidant, elle a vite repéré le cadavre et l'a repêché. Il s'agit d'une femme dont l'identité, la nationalité et les raisons de la mort sont inconnues jusqu'à présent. «Le corps ne porte pas de traces de violence. Le décès date d'une semaine, à mon avis, et l'âge de la victime serait entre 30 et 35 ans environ», précise M. Naceur Knis, chef de la Protection civile à Zarzis. Le cadavre a été confié à la Garde nationale maritime qui le transfèrera, à son tour, à l'hôpital pour autopsie.