«Je suis venu en Tunisie porteur d'un message d'amitié, de confiance et de solidarité. Aucun soldat français ne participe aux opérations de traque des terroristes retranchés à Jebel Chaâmbi. Toutefois, nous considérons que la lutte contre le terrorisme est une responsabilité commune et nous allons travailler ensemble pour y faire face. Le président François Hollande viendra en visite en Tunisie au cours du mois de juillet prochain mais la date n'est pas encore fixée». Voilà l'essentiel des révélations faites, hier soir, par Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, au terme de sa brève visite en Tunisie, visite au cours de laquelle il a rencontré les trois présidents, le ministre tunisien des Affaires étrangères et les principaux chefs des partis de l'opposition. «Nous avons confiance dans ce que fait la Tunisie qui, ne l'oublions pas, est le pays où a commencé le printemps arabe. Nous sommes solidaires de la Tunisie. Nous sommes le premier partenaire économique des Tunisiens et nous avons la volonté de le demeurer. C'est pourquoi nous voulons aller plus loin dans notre coopération avec la Tunisie», a notamment précisé Laurent Fabius dans son bref mot d'introduction. On ne les laissera pas faire Y a-t-il des soldats français participant actuellement aux opérations de ratissage se poursuivant depuis près de deux semaines à Jebel Chaâmbi ? Fabius est on ne peut plus clair et tranchant: «Non, aucun soldat français n'est sur le terrain aux côtés de l'armée tunisienne. Toutefois, nous travaillons ensemble et pas uniquement avec la Tunisie pour que les terroristes qui menacent l'ensemble de l'Afrique ne passeront pas. Au Mali, la France est intervenue au nom de la communauté internationale et nous continuerons à collaborer avec les pays de la région maghrébine et de l'Afrique afin que le terrorisme soit stoppé». A propos du froid qu'ont connu les relations tuniso-françaises après la révolution tunisienne, la réduction du nombre des touristes français et le peu d'empressement manifesté par les investisseurs français, Fabius fait remarquer : «S'il y a bien un gel de ces relations, il est bien chaud. Un million de touristes français sont venus en Tunisie en 2012 et ils sont plus nombreux que les Allemands, les Italiens et les Anglais. Volet investissements, 1.500 entreprises françaises sont installéées en Tunisie offrant 100 mille emplois. Il est vrai que certaines inquiétudes nées à la révolution ont été à l'origine du manque apparu chez certains investisseurs français. Actuellement, nous avons la volonté de renforcer notre partenariat dans tous les domaines». Un troisième axe : la visite tant attendue de François Hollande en Tunisie et annoncée à plusieurs reprises. Quand aura-t-elle lieu enfin ? Fabius n'a pas de date précise à livrer aux journalistes. Il s'est contenté de dire : «Oui, ma visite en Tunisie que je qualifie de réussie et de chaleureuse s'inscrit effectivement dans le cadre des préparatifs de cette visite. Malheureusement, sa date exacte n'est pas encore arrêtée. En tout état de cause, elle aura lieu en juillet prochain».