Le forum mondial de la finance islamique a été inauguré, hier à Sfax, en présence de plus de quatre-vingts chercheurs et experts de quinze pays étrangers et près de 80 chercheurs tunisiens. Organisé par la faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, l'Association tunisienne de la Zakat et l'Association tunisienne de l'économie islamique, ce forum, dont les travaux s'étalent sur trois jours, se penchera sur l'apport de la finance islamique en matière de lutte contre la pauvreté et le chômage. Plusieurs mécanismes de cette économie à l'instar de la Zakat, du Wakf et du petit financement seront présentés à cette occasion dans le but de consolider les assises de l'économie nationale. Des mécanismes à même de contribuer activement aux efforts de l'Etat relatifs à la création de l'emploi et la lutte contre le chômage. Censé être inauguré par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le forum a été inauguré par un conseiller du ministre en question qui n'a pas pu assister en raison de ses «engagements professionnels et politiques». Le conseiller du ministre a précisé que l'économie islamique représente désormais «la solution et le refuge» de bon nombre de pays parmi les plus avancés, notamment en ce temps de crises économiques répétitives. Il a toutefois relevé la nécessité de bien préparer le terrain à ce genre d'économie, à travers notamment une recherche scientifique rigoureuse. De son côté, le doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax a souligné que ce forum vise essentiellement la promotion des spécificités de l'économie islamique et sa capacité à résoudre des problèmes d'ordre socioéconomique à l'instar de la pauvreté et du chômage. Il a relevé la nécessité de valoriser les mécanismes de cette économie qui représentent une alternative de taille en matière de petit financement. Pour lui, le forum mondial de la finance islamique est une occasion propice pour promouvoir Sfax en tant que pôle régional de la finance islamique à travers notamment la mise en valeur du partenariat fructueux entre son institution et bon nombre d'universités arabes et islamiques. Le représentant de la Banque islamique du développement a relevé le rôle pionnier que joue l'université de Sfax en matière de formation des étudiants et chercheurs dans l'économie islamique. Un rôle qui ressemble beaucoup à celui de l'Institut islamique des recherches et perfectionnement de Jeddah qui est le mécanisme scientifique de la banque. Par ailleurs, le forum a été marqué par une participation libyenne importante composée essentiellement d'un grand nombre d'universitaires et de chercheurs. En marge de ce forum, la délégation libyenne a eu des rencontres avec des universitaires tunisiens. Des rencontres qui ont été couronnées par la signature d'accords de partenariat scientifique entre les universités des deux pays.