Ce matin, importante conférence de presse de l'ambassadeur US à Tunis Nul n'ignore l'implication, de plus en plus active, des Américains dans la lutte acharnée que mène la Tunisie contre le terrorisme. Cette implication, qui entre dans le cadre d'une coopération multidimensionnelle et au diapason de la solidité et de la pérennité des relations amicales entre les deux pays, s'est renforcée davantage au lendemain de la révolution, avec une contribution plus active aussi bien dans le processus de transition démocratique que dans celui du sauvetage de l'économie nationale, outre bien entendu le volet sécuritaire. C'est justement à ce dernier que l'Oncle Sam semble avoir attaché la plus grande importance, surtout après l'attaque, au mois de septembre 2012, de l'ambassade et de l'école américaines à Tunis. L'on sait que, depuis, on a eu droit à un véritable ballet américain qui s'est traduit par une série de visites en Tunisie de hauts responsables de l'administration américaine, la dernière en date étant celle effectuée, le 21 novembre dernier, par le général David Rodriguez, chef d'état-major de l'armée américaine en Afrique (Africom). L'on sait aussi que le Pentagone a récemment augmenté ses aides militaires à la Tunisie, afin de mieux combattre l'hydre terroriste, tout en réaffirmant son entière disposition à consolider la coopération dans ce domaine où sont menacés les intérêts des deux pays, avec presque le même degré d'importance. Nouveau coup de fouet en vue ? Il va sans dire que toutes ces questions d'actualité, ainsi que d'autres, seront au centre de la conférence de presse que tiendra ce matin l'ambassadeur américain à Tunis, Jacob Walls. Ce dernier, qui a rencontré avant-hier successivement Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi, aura, tout à l'heure, à...contrer une avalanche de questions émanant des médias, à propos de sujets sensibles tels que la nomination, qu'on dit imposée par l'Occident, de Mehdi Jomaâ, les menaces terroristes, l'aide des Etats-Unis à la Tunisie et l'inévitable question controversée de l'implantation d'une base militaire US dans le Sud tunisien. Signalons que la conférence de presse de ce matin, la première depuis l'attaque de l'ambassade américaine, survient dans la foulée du retour, vendredi dernier à Tunis, de M. Walls, au terme d'une visite éclair effectuée aux Etats-Unis où il aurait sûrement rendu compte de la situation politico-sécuritaire en Tunisie et mis au courant de la politique adoptée par son gouvernement à ce propos. Quelle(s) surprise(s) nous réserve cette rencontre ?