L'association Kasbah Nova ambitionne de tisser des liens entre artistes des deux côtés de la Méditerranée Ils s'appellent Selim Ben Cheikh, Hela Lamine, Othmane Taleb, Ali Tnani et Rania Werda et ils ont été sélectionnés pour former un groupe d'artistes plasticiens résidents qui sera appelé à exposer en juin prochain à Paris. Une rencontre a eu lieu hier matin, à l'initiative de l'association qui organise l'opération, Kasbah Nova : il s'agit d'une association basée en France, mais dont les membres sont des Tunisiens. «Créée en octobre 2011 dans le but de promouvoir les échanges culturels entre la Tunisie et la France, précise un document de presse, l'association est parrainée par Anne Hidalgo», nouveau maire de Paris qui a succédé à Bertrand Delanoë... Aux côtés des artistes tunisiens sélectionnés, il y avait les «commissaires d'exposition» : Sabrina Issa, Clémence Agnez, Damien Roger. Ils expliquent que le but du programme, baptisé «L'indice d'une suite», est de permettre aux artistes tunisiens de créer «en collaboration», en s'imprégnant d'un contexte. En effet, ils auront à travailler ensemble, mais aussi avec les commissaires et en présence même du public, selon un nouveau concept qui tend à s'imposer... On est à mi-chemin entre la création artistique et l'événementiel. L'opération prévoit donc un atelier et une exposition, du 4 au 28 juin, dans une galerie située dans le 11e arrondissement de Paris : Glassbox. Mais elle prévoit aussi une deuxième phase, à Tunis, en février 2015, avec les mêmes artistes et selon le même concept. Le lieu n'est pas encore défini, mais on évoque les nouveaux locaux — encore en chantier pour l'instant — de l'Institut français de Tunisie : «Une option !», précise Mme Corinne Le Bolé, chargée de projet pour le compte de l'association, qui ajoute que le but de Kasbah Nova est de tisser des liens dans la durée entre artistes des deux côtés de la Méditerranée... La sélection des artistes tunisiens s'est faite en fonction des projets dont chacun est porteur, mais aussi de leur disposition à investir des techniques innovantes, comme la fresque, l'art cinétique... Une sixième personne reste à choisir, qui jouerait le rôle de «l'artiste critique»...