La formation albiceleste est ultra-favorite. La sélection perse a tout à gagner... Une entrée en matière réussie en coupe du monde permet a un traditionnel postulant de monter en puissance et de garder la confiance. Le contraire peut installer le doute et faire vaciller les meilleurs. L'Espagne l'a appris à ses dépens tout comme la France lors du mondial 2002, suite au camouflet face aux Lions de la Teranga. Pour la petite histoire, c'est la cinquième fois dans l'histoire du Mondial que l'équipe tenante du titre est éliminée. Favorite tout comme le Brésil, la Hollande et l'Allemagne, la formation albiceleste s'est, d'entrée, fait des frayeurs sans pour autant mordre la poussière. Léo Messi est passé par là, permettant aux héritiers de Maradona de désormais voir venir même si la manière n'y était pas face à la Bosnie. Qu'à cela ne tienne, le prochain adversaire s'appelle l'Iran, une nation qui reste sur un nul encourageant face aux Flying Eagles du Nigeria. Il y a un peu plus de six mois, en match de préparation pour le mondial, à Saint-Louis, aux Etats-Unis, l'Argentine avait battu l'Iran sur le score de 2-0. Alejandro Sabella, le coach argentin, en avait profité pour récupérer certains joueurs, à l'instar de Gonzalo Higuaín et Fernando Gago. L'ossature était déjà en place avec le gardien Romero, Di Maria, Zabaleta, Mascherano, Aguero, Maxi Rodriguez et le fantasque Lavezzi. Un groupe compact adossé au leader Messi, c'est la griffe actuelle de l'Argentine. L'équipe albiceleste a changé. Si le spectacle n'est pas toujours garanti (comme observé face à la Bosnie), l'efficacité a été au rendez-vous et c'est bien là le plus important. L'Iran, au nom de tout un peuple ! Carlos Queiroz, le coach portugais de l'Iran, connaît bien la troupe à Messi. Quoi de mieux qu'un technicien latin pour affronter une formation sud-américaine ? Une préparation rondement menée, un coach expérimenté et des joueurs soudés, l'Iran a des atouts à faire valoir : quoique jouer l'Argentine ne soit guère une sinécure. Au nom de tout un peuple ! Titrait un journal iranien à grand tirage. Les Persans se passionnent pour leur sélection, l'euphorie est là, mais attention au réveil d'après-match. L'Argentine est ultra-favorite et le «Team Melli» devra se transcender pour tenir tête aux artistes sud-américains. Qualifié pour la quatrième fois en phase finale du Mondial (78, 98 et 2006), l'Iran rêve de second tour et de reconnaissance. Il devra tout d'abord franchir un palier ce soir à Belo Horizonte et comptera encore sur le talent de son attaquant Reza Ghoochannejad. A cœur vaillant.