Le choc de Sfax pointe à l'horizon... Le Club Africain s'est vite remis en selle suite à son faux pas face à l'Etoile du Sahel. Vainqueurs de l'ASD, les hommes de Sanchez n'ont pas laissé le doute s'installer, gardant le cap au classement, à quelque dix jours de l'explication de Sfax. Volet dispositions du groupe, à commencer par les internationaux, Mikari s'est blessé et a dû déclarer forfait pour le match de la sélection face au Botswana. Quant au trio Khlifa-Nater-Ben Mustapha, il se porte comme un charme, surtout Khlifa qui a ouvert son compteur-but face aux insulaires. Outre le trident précité, de nouvelles certitudes sont venues mettre de l'eau dans le moulin du technicien français. Le jeune Zoghlami progresse à vue d'œil et a récemment fait étalage de son talent de buteur. Quant à Belaid, il devient de fil en aiguille une pièce maîtresse du jeu clubiste, distillant quelques caviars aux avants (à l'origine des trois buts face à l'ASD et auteur de deux belles transversales). Le changement de rythme via la patte de Belaid (en accélérant, écartant, en combinant ou en opérant par jeu direct) déstabilise l'adversaire et crée ce fameux déséquilibre porteur. Bref, le jeu clubiste prend forme, même si c'est face à des adversaires de moindre envergure. On attend le moment de vérité face au Club Sportif Sfaxien. Jouer le CSS permettra de constater de visu si les automatismes sont assez huilés et si le jeu est assez dense pour tenir tête au CSS. Une dernière remarque concernant les « destructeurs du jeu». Si la sentinelle Nater semble au-dessus du lot, Salifu paraît encore frêle, bien qu'appliqué. Hedhli pourrait faire l'affaire dans une configuration de jeu plus portée vers l'avant. Djabou face au CSS ? Le lutin algérien sera vraisemblablement de retour face au CSS. Après une période d'inactivité, il retrouvera un onze clubiste dont il n'a plus fait partie depuis quelque temps déjà. Certes, il y a eu l'intermède Coupe du monde, mais force est de constater que Djabou a depuis trop hésité entre partir du Parc A ou rester, en attendant une offre de l'étranger qui tarde à se concrétiser (bien que son bon de sortie lui ait été accordé). Durant l'été, on a beau parler de l'Olympiakos Le Pirée, Marseille, Trabzonspor, Rennes, Lille et un intérêt croissant de plus d'un club du Golfe, en vain. Le Fennec restera, vu qu'il est encore redevable d'une année de contrat au CA (fin du bail en juin 2015). Artisan du doublé remporté par l'ESSétif en 2011 (ce qui lui a valu un contrat juteux avec le CA suite à un bras de fer avec l'Espérance), Djabou n'a pas encore réussi à marquer les esprits clubistes. Le Fennec n'est toutefois pas un ingrat, il a rempilé pour une année au CA suite à son premier engagement de deux ans. Ses détracteurs diront que le club de Bab Jedid est une « belle planque » pour un joueur au traitement financier astronomique, recruté pour rendre ses lettres de noblesse au CA... Maintenant, à lui de monter en régime et de faire le job comme on dit. Le reste coulera de source. Beka s'étonne ! Christian Bekamenga était à deux doigts d'opter pour le CA avant que le Dr Trabelsi ne diagnostique une lésion (blessure au genou) susceptible de créer à terme une rupture des ligaments croisés. Blessé en 2009, l'ex-buteur camerounais de Nantes (puis Laval) a pourtant longuement évolué tout en étant blessé. Il s'est déclaré étonné par le récent refus du CA : «Je n'ai pas de problèmes physiques. Je n'ai pas de problèmes tout court. Je n'ai rien à me reprocher dans cette histoire. Je ne m'attendais pas à ne pas passer le cap de la visite médicale. J'étais emballé par le projet du CA, même si, dès le départ, ce n'était pas ma destination prioritaire... ». Voilà qui est dit et bon vent, comme on dit.