L'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (Atide) a constaté plusieurs dépassements depuis le démarrage de la campagne électorale présidentielle, le 1er novembre 2014. Dans une déclaration faite hier, à l'agence TAP, le président de l'association Moëz Bouraoui a qualifié ces dépassements de pratiques « fondamentalement immorales», visant à « s'approprier les voix des électeurs ». Selon Atide, ces dépassements consistent en l'exploitation de la méconnaissance par le citoyen des lois électorales et des enjeux politiques en faisant des promesses qui ne relèvent pas de la compétence du futur président de la République. Ce qui nuit, d'après lui, à l'intégrité et à la transparence du scrutin. Moëz Bouraoui a, par ailleurs, fait savoir que « de graves violations aux règles juridiques ont été constatées, dont les discours que tiennent certains candidats prônant le régionalisme et incitant à la haine de manière indirecte, exhortant l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) à « prendre les mesures juridiques adéquates pour sanctionner les contrevenants conformément à la loi électorale ». Le président de Atide a, en outre, attiré l'attention sur le non-respect du principe d'équité entre les candidats s'agissant de passage dans les différents médias et d'autres dépassements relatifs aux règles de l'affichage électoral et à l'abstention de certains candidats, déjà bénéficiaires du financement public, de démarrer leur campagne.
