Réveil sous le choc pour la population danoise qui apprend que la police danoise a abattu un homme ce matin à Copenhague, quelques heures après deux fusillades qui ont fait deux morts et cinq blessés dans la capitale danoise. L'homme abattu venait d'ouvrir le feu sur les forces de l'ordre, a précisé la police, qui « cherche désormais à savoir si la personne pourrait être à l'origine des fusillades » d'hier dans un centre culturel et près de la synagogue de Copenhague. L'échange de coups de feu entre l'homme et la police a eu lieu dans le quartier populaire de Nørrebro, où les autorités avaient placé un logement sous surveillance. « À un moment donné, une personne qui pourrait être liée à l'enquête est arrivée sur place », a expliqué la police. Quand les agents ont apostrophé cet homme, « il a ouvert le feu ». Aucun des policiers, qui ont répliqué et l'ont abattu, n'a été blessé. Lors de la première attaque, vers 15h00 GMT, un homme a criblé de balles un centre culturel où se tenait un débat sur l'islamisme et la liberté d'expression , faisant un mort dans l'assistance, un homme âgé de 55 ans, et blessant trois policiers. Par la suite, des coups de feu ont retenti après minuit (23h00 GMT) près de la synagogue de Copenhague. Une personne a été mortellement blessée à la tête, un policier a été blessé à la jambe et un autre au bras. « Nous supposons qu'il s'agit du même coupable derrière les deux affaires et nous supposons également que le coupable qui a été tué par la police à la station de Nørreport est la personne derrière ces deux assassinats », a déclaré l'inspecteur principal Torben Molgaard Jensen à la presse. Selon une association communautaire juive, le jeune homme tué était un juif qui surveillait les accès aux bâtiments pendant qu'une cérémonie avait lieu à l'intérieur. Les forces de l'ordre ont diffusé dans la soirée une photo, apparemment prise dans un parking, d'un homme vêtu d'une doudoune foncée et d'un bonnet ou d'une cagoule bordeaux, avec un signalement: 25 à 30 ans, environ 1,85 m, athlétique. Après la première fusillade, la Chef du gouvernement danois, Helle Thorning-Schmidt, a dénoncé « un acte de violence cynique ». Elle estime que « tout porte à croire que la fusillade (...) était un attentat politique et de ce fait un acte terroriste ».