Avec une meilleure répartition des tâches, Kebaïer pourra mieux gérer ses matches L'effectif marsois n'est peut-être pas d'une qualité supérieure, mais c'est un groupe équilibré où il y a des doublures à tous les postes. Les joueurs sont moyennement bons sur le plan technique. Au niveau offensif, Mondher Kebaïer dispose d'une pléiade d'attaquants au talent certain : Amir Omrani, Alaeddine Abbès, Mohamed Ali Ben Hammouda et l'Ivoirien Moustapha Ouédraogo débarqué du CAB pour six mois, sans compter l'enfant du club, Omar Fhal. Samedi, l'entraîneur marsois a utilisé toutes les cartes dont il disposait. Il est bon de signaler que seul Ben Hammouda n'a pas été convoqué pour le match de samedi, puisqu'on a préféré le ménager en prévision de la prochaine sortie du championnat, mercredi face au CAB. Confusion des rôles Face à l'AS Djerba, Mondher Kebaïer a aligné un onze offensif. Dès le départ, il a opté pour un trio d'attaque : Omrani en pointe, Abbès et Yahia alignés respectivement sur les flancs droit et gauche. Mais quand on sait que Omrani s'exprime mieux sur les couloirs et que le poste de prédilection de Abbès est celui de régisseur, on comprend pourquoi l'Avenir a mis une demi-heure pour mettre son assise et prendre l'avantage au score. Sur ces trente premières minutes de jeu, on a dénombré trois occasions nettes dont l'action qui amené le penalty, transformé par le capitaine de l'équipe, Bilel Ben Messaoud. Les Marsois n'ont pas su conserver leur ascendant et se sont fait rattraper au score à peine trois minutes après. Le reste de la première mi-temps et durant la seconde période de jeu, on a compté trois occasions nettes, dont la toute dernière à l'ultime minute du jeu qui a amené le but de la victoire. Il a fallu un exploit individuel de Khaled Yahia qui s'est faufilé sur le couloir gauche et a complété son action par un tir à ras de terre, pour que les Marsois signent une victoire inespérée. Mondher Kebaïer revient sur la prestation de l'équipe. Il reconnaît qu'il y a eu un gaspillage d'énergie et une mauvaise gestion de l'ascendant lors de la première mi-temps : «Il est difficile de retrouver son rythme après un arrêt de six semaines de la compétition. Nous avons fait une bonne entame de match. Nous avons su profiter des intervalles sur les couloirs, ponctués par une ouverture du score. Malheureusement, nous nous sommes fait rattraper au score à cause de notre fléchissement mental.», regrette l'entraîneur marsois. Mondher Kebaïer revient sur l'état piteux du terrain central du stade Chtioui : «Nous sommes handicapés par l'état de la pelouse, à la limite du praticable. Mes joueurs sont techniques et aiment le jeu court. Or, nous ne pouvons pas aligner deux passes de suite sur un terrain étroit et impraticable. Je suis obligé de les faire évoluer dans un registre qui n'est pas le leur.», avance Mondher Kebaïer, qui reconnaît : «Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Il y a des choses à améliorer au milieu de terrain, pour rendre notre jeu plus efficace.», conclut l'entraîneur banlieusard.