De nouvelles mesures seront annoncées dans les prochains jours Tenu mardi sous la présidence du chef du gouvernement Habib Essid, un Conseil ministériel restreint (CMR) consacré au développement dans le gouvernorat de Jendouba a décidé : - L'achèvement de l'évaluation des dégâts subis par l'agriculture, les logements et les centres commerciaux - L'intervention rapide pour réparer les dégâts sur les routes, les voies et les établissements techniques - Le curage des vallées au niveau des points noirs, dont notamment l'oued Medjerda au niveau de Jendouba, à partir de la délégation de Saidya jusqu'à Zghaidia Thouahria et au niveau de la délégation de Boussalem, à partir du carrefour Bouherthma jusqu'au carrefour Kasseb et oued Bouherthma, au niveau de la région Almraidia jusqu'au carrefour oued Medjerda - L'allocation d'environ 40 millions de dinars pour la réparation des dommages sur les routes du gouvernorat de Jendouba. Des mesures relatives à la promotion du travail de développement dans le gouvernorat de Jendouba seront annoncées au cours d'un Conseil ministériel restreint, qui sera présidé par le chef du gouvernement lors de sa visite, à la tête d'une délégation ministérielle, au gouvernorat dans les prochains jours. Le Conseil a traité des principales préoccupations économiques et sociales dans la région, à la lumière des rapports des structures spécialisées, des propositions émanant des organisations nationales et des composantes de la société civile et à la lumière des attentes des citoyens dans le gouvernorat. Certains ministres ont présenté au Conseil les rapports relatifs à leur visite de terrain dans la région et à l'évaluation des dommages causés par les inondations ayant frappé certaines zones du gouvernorat, en particulier la ville de Boussalem, selon un communiqué de la présidence du gouvernement. 8 mille ha détruits à Jendouba et Béja 1% de la superficie totale réservée aux grandes cultures envahi par les eaux Les dégâts enregistrés dans les gouvernorats de Jendouba et Béja, suite aux dernières inondations, ont touché, selon les estimations préliminaires, 8 mille hectares, soit 1% de la superficie totale réservée aux grandes cultures en Tunisie, selon Amor Béhi, vice-président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap). Il a fait savoir, dans une déclaration à l'agence TAP, que les pertes sont estimées entre 1.500 et 2.000 dinars par hectare, soit au total plus de 8 millions de dinars (MD) concernant en majorité les périmètres irrigués limitrophes des oueds. Selon Béhi «si l'impact de ces pertes sur le plan macroéconomique est dérisoire, l'Etat doit prendre en charge les indemnisations, d'autant que l'assurance agricole ne couvre que la grêle et les incendies». Et les indemnisations ? Le vice-président de l'Utap n'a pas écarté, dans ce cadre, le rôle du fonds des catastrophes naturelles qui existe déjà mais en fait n'intervient pas. Il a ainsi recommandé de traiter en urgence les points noirs dans les zones basses, en procédant au curage des oueds, en l'occurrence l'oued Mejerda, pour éviter tout imprévu. Béhi a, en outre, préconisé la construction sinon la consolidation des digues existant au niveau des oueds, une solution urgente, en attendant la mise sur pied d'un mégaprojet de curage de l'oued Mejerda qui sera financé par l'Agence japonaise de la coopération internationale (Jica), à hauteur de 700 MD, a-t-il dit. Le responsable s'attend à des résultats positifs, à long terme, de ce projet sur l'activité agricole dans la région de Béja qui accapare 50% des grandes cultures dans le pays.