«Les terroristes ont voulu toucher l'économie tunisienne en plein cœur, mais ils n'y arriveront pas», a déclaré hier Salma Rekik Elloumi, ministre du Tourisme à l'agence TAP. «Nous sommes plus que jamais déterminés à éradiquer le fléau du terrorisme après cette attaque lâche qui a touché mercredi l'un des plus grands centres culturels du pays, à savoir le musée du Bardo», a-t-elle ajouté. La ministre qui a tenu à présenter ses condoléances aux familles des victimes et des blessés et aux pays amis, a fait remarquer que tous les attentats qui ont eu lieu auparavant en Egypte, en Jordanie, en Tunisie (à Djerba), en France et ailleurs ne sont pas arrivés à étouffer l'activité touristiques dans ces régions. Elle a reconnu qu'il y a eu quelques annulations de réservations mais il y a eu parallèlement une mobilisation sur les différents réseaux sociaux de touristes, qui ont apporté leur soutien à la Tunisie. Ils ont affirmé qu'ils viendront dans notre pays et prendront des photos devant le musée du Bardo pour dire aux terroristes qu'ils n'arriveront pas à détruire la culture et l'histoire des pays. «Les choses finiront par s'arranger en Tunisie et il n'y a aucune raison de céder à la peur. On fera tout ce qu'il faut pour que les touristes et les Tunisiens soient en sécurité», a-t-elle tenu à souligner. Mme Elloumi a fait observer qu'actuellement, la première préoccupation de son département, c'est la prise en charge des victimes et de leurs familles en Tunisie et la garantie de leur rapatriement dans les meilleures conditions. «Ce n'est pas uniquement la Tunisie qui est visée c'est toute la région», a-t-elle fait observer, citant dans ce contexte les attentats survenus récemment à Paris, en France, et au Danemark quelques semaines après. Elle s'est, en outre, félicitée du soutien exprimé par les pays voisins et amis à la Tunisie comme l'Egypte, l'Algérie, la France, les Etats-Unis et les autres pays européens. La ministre du Tourisme a cité parmi les touristes tués lors de l'attentat du Bardo, quatre Italiens, deux Colombiens, un Polonais, cinq Japonais, deux Espagnols et deux Français venus en Tunisie dans le cadre d'une croisière.