Il a permis à l'ASM de conserver son avance au score Stade Abdelaziz Chtioui. Temps printanier. Pelouse en mauvais état. ASM bat CA : 1-0 (score acquis à la mi-temps). But de Omrani (32'). Arbitrage de Maher Hrabi. ASM : Trabelsi, Laabidi, Hnid, H. Jebali, Kosdoghli, Talla, Touati, Ouédraogo (Ben Hammouda 21', puis Mchala 77'), Omrani (Fhal 84'), Yahia, Ben Messaoud. CA : Ben Mustapha, Ifa (Tka 46'), Belkaroui, Mikari (Dhaouadi 53'), Agrebi, Nater, Ghandri (Minyaoui 73'), Salifou, Hedhli, Khélifa, Djabou. L'affiche ASM-CA a tenu ses promesses. Ceux qui ont fait le déplacement au stade Chtioui ne l'ont pas regretté. C'est que le match a tenu en haleine le public présent. Beaucoup de suspense a caractérisé les dernières minutes, particulièrement dans le temps additionnel. Entre une formation clubiste qui presse dans la zone de réparation adverse et une équipe marsoise qui se défend bec et ongles, les vingt-deux acteurs ont réussi à tenir en haleine les spectateurs, même si les attaquants clubistes ont raté des occasions à la pelle et les défenseurs marsois n'ont pas raté une occasion pour se jeter à terre. Mais au final et au bout de sept minutes dans le temps additionnel, l'arbitre a fini par donner le coup de sifflet final. Certes, les Marsois ont cherché à perdre un peu de temps vers la fin, mais sur l'ensemble du match, ils ont remporté une victoire amplement méritée. Un succès qu'ils doivent à deux personnes: l'entraîneur Mondher Kebaïer et le gardien Youssef Trabelsi. Audace payante... Une fois n'est pas coutume, Mondher Kebaïer s'est montré plus audacieux que d'habitude. Il a aligné deux pivots au lieu de trois, laissant Tombadou sur le banc. L'audace de l'entraîneur marsois s'est avérée payante. Après un premier ratage à la 23' avec un tir légèrement au-dessus de la transversale, Omrani trouve le chemin des filets neuf minutes plus tard : un coup franc direct imparable qui se loge dans les filets d'un Ben Mustapha impuissant (32'). Les banlieusards ont failli doubler la mise à l'ultime minute de la période initiale. Omrani mène une contre-attaque, sert Yahia sur la gauche qui, à son tour, sert sur un plateau l'arrière gauche Khalil Hnid. Mais ce dernier rate lamentablement son tir croisé alors qu'il se trouvait seul face au portier clubiste (45'). De retour des vestiaires, les locaux affichent le même dynamisme. Les poulains de Mondher Kebaïer donnaient l'impression de vouloir lui sauver la peau. A la veille du match, Kebaïer était fortement contesté. On lui reprochait son mauvais coaching et on pensait même le remplacer. Hier, Kebaïer a sans doute opéré son meilleur coaching de la saison en jouant avec seulement deux pivots et avec les trois attaquants habituels. Cela a donné lieu à une meilleure animation offensive, notamment en matière de relance, sans toucher à l'équilibre du milieu du terrain. Kebaïer doit aussi la victoire à deux joueurs : le talent de l'attaquant Omrani et la persévérance du gardien Trabelsi.