Aujourd'hui, le secteur des opticiens connaît une évolution remarquable : la qualité des services rendus ainsi que le nombre des intervenants. Mais la mise à niveau du secteur et la protection de la profession sont indispensables Le pays compte 800 opticiens dont 40% exercent dans le Grand-Tunis, le reste dans les régions de Sousse, Sfax, Gabès, Bizerte… L'investissement global dans ce secteur qui a créé 3.000 postes d'emploi est évalué à 100.000.000 de dinars. La grande évolution de ce secteur a nécessité l'institution de la loi n° 74 du 3 août 1992 pour la réglementation de la profession. Cette évolution a engendré certaines préoccupations des opticiens qu'il faut analyser et décortiquer. C'est dans ce cadre que l'Utica de Sousse a organisé récemment un séminaire ayant pour thème : «Réalité et perspectives du secteur des opticiens», en collaboration avec la Chambre syndicale régionale des opticiens de Sousse et la participation des professionnels de Sousse, Monastir et Mahdia. A propos des objectifs, M. Raouf Loued, directeur de l'Utica de Sousse, nous a indiqué que cette manifestation vise la promotion du secteur, sa mise à niveau, la résolution de certaines problématiques et la protection de ce secteur paramédical des intrus et du commerce parallèle. Sans oublier la volorisation des lunettes médicales optiques et solaires et l'importance des conseils de l'opticien aux patients. Des préoccupations Au cours de son intervention, M. Amara Abdelatif, président du syndicat des opticiens de Sousse, a indiqué que l'implantation d'un professionnel dans une région donnée est conditionnée par la nécessité de couvrir une population estimée à 15.000 habitants et que les services de l'opticien se traduisent principalement par la bonne adaptation des verres optiques, des verres de contact, les conseils prodigués aux clients quant au bon choix des matériaux de la monture optique et solaire. Parmi les préoccupations de ce secteur, a-t-il poursuivi, il y a lieu de citer la nécessité de faire face aux intrus, à l'instar de ceux qui exploitent leur point de vente pour commercialiser des lunettes optiques et des lentilles de contact, défiant les lois régissant cette profession. Parmi les intrus, il a cité entre autres certains magasins de vente d'articles cadeaux, jouets et parfums; certaines grandes surfaces; quelques sociétés de distribution en gros de verres, lentilles, montures…; quelques officines; certains salons de coiffure et d'esthétique… Sans oublier le grand phénomène de la propagation du commerce parallèle. Des recommandations pour la promotion du secteur Au terme de cette manifestation, des recommandations ont été formulées par les professionnels. Parmi celles-ci, citons la nécessité de réviser le cahier des charges permettant une meilleure organisation du secteur et le renforcement de la lutte contre l'exercice illégal de la profession par les intrus quelle que soit la nature de leur activité. Une meilleure coordination doit être établie entre les divers intervenants (professionnels, responsables de la santé, du commerce et des services municipaux…) afin d'assurer la promotion du secteur.