Ils réclament le droit d'intégrer la fonction publique qui leur était interdit. La société civile s'est mobilisée pour cette cause Des organisations de la société civile et des députés de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont appelé, hier, le gouvernement à assumer ses responsabilités et à intervenir immédiatement pour régulariser la situation de 186 anciens de l'Union générale des étudiants de Tunisie (Uget), fichés par la police dont 11 ont entamé, jeudi, une grève de la faim sauvage qui a engendré, selon le comité médical, une grave détérioration de l'état de santé de trois d'entre eux. Lors d'un point de presse tenu à Tunis, Abdessatar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme, a qualifié de «légitimes» les revendications des grévistes. Il a invité toutes les organisations de la société civile à se mobiliser pour défendre cette cause, surtout qu'un procès d'accord a été signé, le 6 août 2014, stipulant la régularisation de leur situation et leur recrutement dans la fonction publique. Néji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens, a déclaré, à cette occasion, qu'il est inadmissible que les anciens diplômés de l'Uget continuent de subir de telles injustices même après la chute du régime de Ben Ali qui les a empêchés d'être recrutés dans la fonction publique en raison de leurs activités politiques et syndicales, a-t-il dit. Il a ajouté que les organisations de la société civile useront de tous les moyens possibles pour faire pression sur le gouvernement et l'amener à intervenir dans les plus brefs délais. Démarches vaines auprès du gouvernement S'exprimant à cette occasion, les députés Zouheir Maghzaoui et M'barka Brahmi ont affirmé avoir contacté le gouvernement pour tenter de trouver une solution à ce dossier, mais en vain. Evoquant l'état de santé des grévistes, Sami Souihli, secrétaire général du Syndicat national des médecins, pharmaciens et dentistes de la fonction publique, a fait savoir que sur les onze personnes en grève de la faim, trois sont dans un état très critique, appelant les protestataires à suspendre immédiatement ce mouvement qui met leur vie en péril. Pour sa part, Hafedh Ben Ammar, membre du comité des anciens de l'Uget fichés par la police, a réaffirmé la détermination des grévistes à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. Notons que quatorze anciens de l'Union générale des étudiants tunisiens (Uget) fichés par la police ont entamé, jeudi, une grève sauvage de la faim pour revendiquer leur droit de travailler dans la fonction publique et de participer aux concours publics. «Bien que cinq anciens de l'Union aient été transportés à l'hôpital, suite à cette grève sauvage, les grévistes sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leurs revendications», a déclaré Hafedh Souari, l'un des grévistes de la faim et membre de la Commission nationale de réhabilitation des anciens de l'Uget fichés par la police. Le recours à l'escalade intervient en réaction aux atermoiements de la présidence du gouvernement et à son indifférence à l'égard du dossier des anciens de l'Uget fichés par la police, a-t-il expliqué.