Ce que les Etats ne peuvent qu'initier, les régions sont capables de le compléter utilement, au titre de leur coopération décentralisées. L'exemple en est donné à nouveau par le gouvernorat de Tunis et son partenaire français, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). La réussite des projets réalisés a été célébrée à la faveur de la visite cette semaine à Tunis d'une forte délégation française conduite par le président de la région, M. Michel Vauzelle. Composée d'élus, de chefs d'entreprises et de figures marquantes de cette grande région, baignée par la Méditerranée, qui couvre 6 départements et compte 5 millions d'habitants, elle traduit par la qualité de ses membres, toute l'amitié et aussi la volonté de renforcement de cette coopération. Avec le gouverneur, Mondher Friji et les cadres de la capitale, les échanges ont été riches d'idées nouvelles et de projets porteurs. D'ores et déjà, l'Agence pour le Co-Développement Franco-Tunisien a engagé la restauration du Fondouk des Français et apporte son soutien actif à plusieurs projets culturels de la Médina de Tunis. Son président, M. Jean-Pierre Mangiapan, présent lors de cette visite, en compagnie de nombre de ses dirigeants, dont le Dr Marouane Boulouedhnine, a réitéré à cette occasion la volonté de l'association de multiplier ses activités en Tunisie. Pour M. Vauzelle, la qualité du dialogue entre les présidents Sarkozy et Ben Ali, et le flux de coopération entre les deux pays doivent être soutenus par la société civile et les régions. Les régions sont encore plus responsables à faire aboutir la coopération décentralisée qui constitue désormais une nouvelle démarche de diplomatie participative. Entre la Tunisie et la France, a-t-il dit, il ne s'agit pas de voisinage mais de cohabitation, comme il ne cesse de le répéter à Bruxelles et Strasbourg.
