L'absence d'un pavillon tunisien au salon Viva-Tech qui s'est tenu à Paris du 16 au 18 mai dernier a choqué de nombreux Tunisiens. Le regrettant vivement, Anouar Maarouf, ministre des Technologies de l'information et de l'Économie numérique, en attribue la cause à un «dysfonctionnement administratif qui a retardé les procédures de paiement en devises des frais de location d'espace et d'aménagement du stand.» Inacceptable, jugent plus d'un. «Alors que la Tunisie a toujours eu une image de pays d'ingénieurs, que nos bureaux d'études ont très largement contribué à la construction de routes, ponts et autres infrastructures dans toute l'Afrique, alors que l'on s'arrache nos ingénieurs et techniciens du numérique... la Tunisie est absente de Viva-Tech, le rendez-vous mondial de la Tech.», déplore Elyès Jouini, ancien ministre et vice-président de Paris-Dauphine. L'Algérie, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal ont quant à eux compris que le savoir-faire ne suffit pas et que le faire-savoir importe tout autant si l'on veut éviter le repli sur soi, d'une part, et les départs massifs de compétences, d'autre part, chacun alimentant l'autre. Incompétence ou cynisme? Ou alors alliance du cynisme et de l'incompétence? Les cyniques laissant le pouvoir et soutenant les incompétents pour que - in fine - ce dernier tombe comme un fruit mûr aux mains des premiers!» Pour Anouar Maarouf, son département a facilité la participation de 50 startuppeurs tunisiens au Salon, fournissant 50 pass d'entrée et mobilisant le concours de partenaires pour offrir des billets d'avion, a-t-il indiqué à Leaders. D'autres startuppeurs ont été dépêchés à la même période pour participer à Kigali (Rwanda) au Transform Africa Summit. Par ailleurs, la Tunisie s'apprête à organiser les 24 et 25 septembre prochain Afric'Up, un sommet africain des start-up.
