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Palestine – Liban: Le génocide israélien et le néant arabe
Publié dans Leaders le 07 - 10 - 2024

L'horreur s'ajoute à l'horreur. Dans une revanche effrénée, le massacre systématique perpétré par Netanyahou et son armée à Gaza (40 000 morts et près de 100 000 blessés) s'est étendu au Liban. Un génocide contre le peuple palestinien, doublé d'une détermination à éradiquer la résistance libanaise : le mutisme arabe et international est inquiétant. Un néant des Etats arabes qui pose de nombreuses interrogations.
Le meurtre du leader chiite Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, et de dizaines de cadres de son mouvement ainsi que de civils innocents, à Beyrouth, le 27 septembre dernier, n'aura été pour Tel- Aviv qu'une «étape». L'invasion terrestre du Sud du Liban, au mépris du droit international, augure de lourds dégâts. Le choc « militaire et existentiel, le plus grave depuis son existence en 1948 » qui a détruit son mythe d'invincibilité, après l'attaque surprise par le Hamas le 7 octobre 2023, a lancé l'entité israélienne dans une guerre sans limites.
Un ciblage précis
En s'attaquant, le 17 septembre 2024, à de milliers de bipeurs (puis des talkies-walkies) piégés, fournis par le Hezbollah, Israël a donné le signal d'une opération de vaste envergure à Beyrouth, faisant plus de 700 morts et 3 000 blessés. La nouvelle doctrine israélienne de neutraliser les commandements dans un ciblage précis et les moyens de communication était pleinement mise en œuvre. L'élaboration d'un répertoire des cibles, nourrie par des moyens technologiques avancés et des renseignements humains, a coûté la vie à de nombreux dirigeants du Hezbollah et de chefs palestiniens. L'assassinat le 31 juillet 2024 du chef de la branche politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, alors qu'il était à Téhéran, pourtant sous haute protection, dans une résidence pour hôtes d'Etat, figurera au trophée de Netanyahou et restera énigmatique, sans riposte iranienne significative.Arrogant, conquérant et conforté par un appui occidental inconditionnel, le Premier ministre israélien poursuit son offensive meurtrière, à Gaza comme au Liban, face à une «grande retenue» dans la région et un « mutisme quasi-total » partout ailleurs.«Jamais auparavant Israël n'avait bénéficié d'un appui aussi substantiel de la part de ses alliés occidentaux et de leur soutien aussi inconditionnel », souligne un observateur qui suit le dossier depuis de longues années. « C'est à se demander si un accord n'a pas été conclu pour qu'Israël domine la région. A l'évidence, poursuit-il, il n'y a rien en face, aucune puissance régionale, aucune capacité politique et militaire. C'est à se demander si un système arabe existe et est capable de faire face à une agression israélienne continue.»
«Prochaine cible: la Cisjordanie»
«La décapitation du commandement du Hezbollah, avec notamment le meurtre de Hassan Nasrallah, constitue pour Israël une prise aussi importante que la guerre de juin 1967 », estime un chercheur spécialisé dans le conflit arabo-israélien. Ses conséquences vont transformer toute la région qui fait l'objet d'un grand projet de reconfiguration. Donald Trump s'engage à le conduire dès son élection en novembre prochain.»
«En fait, Israël procède par importance des dangers qui le menacent. Dans cette priorisation, ce sont les Palestiniens de la Cisjordanie qui le préoccupent le plus», alerte un observateur. «Il cherche à s'en débarrasser dans une grande opération de déplacement vers d'autres pays de la région. La prochaine cible sera alors la Cisjordanie.»
La guerre et non la diplomatie pour la paix
«Depuis octobre 2023, le fond stratégique sur lequel nous raisonnons est que le monde arabe se présente en tant que néant, relève l'ambassadeur Ahmed Ounaïes. Il donne l'impression qu'aucune armée n'est capable de faire face à Israël et de constituer une menace à son encontre. Le choix stratégique fait par Netanyahou en réponse à l'opération humiliante du Hamas ne sera pas diplomatique, mais celui de la guerre. C'est ce qui l'a maintenu au pouvoir et le maintient encore. Sa conception d'un Israël fort et inattaquable repose sur sa capacité guerrière, et il y rallie de larges franges au sein même du gouvernement et du pays, ainsi que de ses alliés à l'étranger. Il ne se soucie guère en fait du sort des prisonniers détenus par les Palestiniens. Seul le choix de la guerre l'emporte à ses yeux, un choix qui s'est avéré de prime abord le plus efficace, jusque-là, pour lui et pour Israël, même s'il n'a pas réussi à faire libérer les otages. C'est là un échec fondamental.»
«Le discours prononcé par Netanyahou devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le jour même de l'attaque contre le quartier général du Hezbollah à Beyrouth, ajoute l'ambassadeur Ounaïes, est un discours de puissance et non d'une diplomatie de paix. Le plus surprenant, c'est qu'aucune voix ne s'oppose aujourd'hui à l'option de guerre choisie par Israël. Un aspect technologique militaire est à prendre également en considération. Cette guerre constitue un laboratoire d'essai pour tester un armement de pointe récemment produit par des pays de l'Otan et jamais utilisé auparavant. Il en va de même pour des technologies très avancées en cours de mise au point.»
«Du côté palestinien, la résistance face à l'occupant demeure l'unique force en présence, salue l'ambassadeur Ounaïes. Nous nous retrouvons dans un face-à-face entre un monde qui croit à la lutte pour son indépendance et à ses droits légitimes et des puissances d'occupation et d'hégémonie.»Pour l'ambassadeur Ahmed Ounaïes, «il y a aussi cette provocation continue lancée contre l'Iran avec l'appui non seulement de l'Occident, mais aussi de certains pays arabes qui n'ont pas réussi à entraîner Téhéran dans leur giron. L'Iran a été provoqué à maintes reprises durant ces derniers mois, mais sa riposte a été plutôt symbolique. Compte-t-il réagir massivement ? Ce qu'il conviendrait de noter, c'est que la provocation à l'encontre de l'Iran est à son paroxysme. Ce pays représente la dernière résistance stratégique dans le monde. Il est sur le point de posséder l'arme nucléaire…»


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