L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch fait état de nouvelles preuves de l'implication des milices de rebelles de Misrata dans ce qui semble avoir été l'exécution de plusieurs dizaines de détenus à la suite de la capture et de la mort de Mouammar Kadhafi, selon un rapport rendu public ce jeudi à Beyrouth par HRW qui déplore que les autorités libyennes n'ont pas tenu leur engagement d'enquêter sur la mort de l'ancien leader libyen, son fils Al-Mouatassim et des dizaines d'autres personnes capturées par les rebelles Dans un rapport intitulé « Mort d'un dictateur : Vengeance sanglante à Syrte », HRW revient en détail sur les dernières heures de Mouammar Kadhafi et sur les circonstances de sa mort. L'ONG fournit également des éléments prouvant que les rebelles de Misrata ont capturé et désarmé des membres du convoi de Kadhafi et, après les avoir placés sous leur contrôle intégral, les ont brutalement passés à tabac. Les milices ont ensuite exécuté non loin de là, à l'hôtel Mahari, au moins 66 membres du convoi qu'elles avaient capturés. Les preuves indiquent qu'Al-Moatassim avait été transporté blessé mais encore vivant de Syrte jusqu'à Misrata où il a été liquidé. Parmi les nouvelles preuves, HWR détient une vidéo montrant un groupe important de membres du convoi capturés et placés en détention en train de se faire insulter et malmener. Human Rights Watch a établi à partir des photos de la morgue de l'hôpital qu'au moins 17 prisonniers figurant dans la vidéo ont été exécutés à l'hôtel Mahari.
