Le Temps-Agences- Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répété hier que son pays ne ferait aucune concession sur son programme nucléaire, dont le principal négociateur Saïd Jalili rencontrera le dipolomate en chef de l'Union européenne Javier Solana le 30 novembre à Londres. "Ils (les Occidentaux) veulent obtenir ne serait-ce qu'une petite concession", a dit M. Ahmadinejad. "Ils doivent savoir que le peuple iranien qui a résisté jusque là, continuera à résister et ne fera aucune concession contraire aux règles internationales". S'exprimant devant un rassemblement populaire à Ardébil, dans le Nord de l'Iran, il a expliqué que si Téhéran acceptait de composer, les pays occidentaux "ne s'arrêteront jamais" et "menaceront l'Iran pour obtenir de nouvelles concessions". L'incertitude qui pesait sur une rencontre entre M. Jalili et Solana a été levée par l'adjoint de M. Jalili, Javad Vaïdi. "Il a été décidé qu'elle aura lieu le 30 novembre à Londres", a annoncé à l'agence Mehr M. Vaïdi, à l'issue d'une discussion avec le conseiller de Javier Solana, Robert Cooper. Un entretien entre les deux collaborateurs, prévu hier, avait été reporté par la partie iranienne pour des raisons de santé. Plus tôt, les responsables iraniens avaient fait état d'une rencontre "la semaine prochaine" de MM. Jalili et Solana. Le haut représentant de l'UE s'était toutefois montré sceptique sur la possibilité d'une rencontre avec M. Jalili avant sa présentation fin novembre un rapport crucial aux six grandes puissances (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie et Allemagne) impliquées dans le dossier du nucléaire iranien. Le rapport Solana doit statuer sur la volonté de Téhéran de considérer leur offre de coopération en échange d'une suspension de ses activités nucléaires sensibles. Sa porte-parole, Cristina Gallach, a précisé que M. Solana avait proposé en vain plusieurs dates de rencontre aux Iraniens "avant le 25 novembre". Javier Solana doit participer les jours suivants à la réunion d'Annapolis (Etats-Unis) sur le Proche-Orient. Le rapport de M. Solana, ainsi que celui publié par Mohamed ElBaradei, chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), seront déterminants pour l'adoption éventuelle d'une troisième série de sanctions contre Téhéran au Conseil de sécurité de l'ONU. M. Solana n'a pas voulu spéculer sur la disposition des Iraniens à suspendre leurs activités d'enrichissement d'uranium, comme le leur demande la communauté internationale, qui craint qu'elles n'alimentent un programme de fabrication de l'arme atomique. Ce que Téhéran dément.