* « Nous avons 936 mille têtes entre antenais, agneaux et chevreaux. », selon la fédération des éleveurs. Quelques semaines seulement nous séparent de la fête de l'Aïd El Idha. Une fête considérée coûteuse puisque le prix du mouton n'est pas toujours à la portée de toutes les catégories sociales. Nombreuses familles ont déjà commencé à s'y préparer et ont même acheté leurs moutons avant que les prix ne connaissent une hausse. D'autres semblent réticentes surtout avec les rumeurs qui circulent indiquant que le bétail serait atteint d'une maladie.
Dans ce cadre, nous avons contacté M. Karim Daoued, vétérinaire et membre au bureau exécutif de l'UTAP (Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche) qui nous a affirmé avec certitude que les consommateurs n'ont rien à craindre car la maladie de Bleue tong n'est en aucun cas transmissible à l'être humain. Notre interlocuteur ajoute que cette maladie provoque des pertes économiques puisque le mouton peut en mourir, mais elle n'a aucune incidence sur la santé humaine. Par ailleurs, M. Mohamed Ayoub Lasram, Secrétaire général de la Fédération nationale des éleveurs ovins et caprins de l'UTAP a confirmé ce fait en disant : « notre bétail est complètement sain. Des équipes de la direction de la santé effectuent le contrôle régulier ». Et il a ajouté lors d'un bref entretien avec « Le Temps » : « Selon le ministère de l'Agriculture, nous avons cette année dans les 936 mille têtes entre antenais, agneaux et chevreaux. La part du lion revient aux antenais dont le nombre est de 708 mille têtes ». Concernant le prix, M. Lasram a souligné que cela dépend de la demande. « Mais dans tous les cas de figures, le mouton sera disponible et je pense que les prix seront très abordables. Il faut toujours penser à l'éleveur qui doit lui aussi trouver son compte et avoir un bénéfice surtout sachant que le prix de la matière première a nettement augmenté ces derniers temps. Et je peux vous assurer que depuis 2 ou trois ans, la marge bénéficiaire de l'éleveur a largement diminué et cela a un impact négatif sur l'évolution du bétail. Il est à souligner que depuis 1987 à 2004, l'évolution a été d'un million de têtes, alors que de 2004 à 2007, nous avons enregistré une légère augmentation de 2% et cela bien sûr parce que le gain a diminué », affirme M. Lasram.