La polémique entre le Cameroun qui devrait, jusqu'à preuve du contraire, accueillir la CAN 2019 d'une part et la CAF d'autre part, ne cesse de s'amplifier ces derniers temps après que l'instance africaine du football que dirige le Malgache Ahmed Ahmed ait exprimé des doutes concernant la capacité du Cameroun à organiser la prochaine édition de la CAN, surtout après la décision de la Confédération Africaine du Football de porter de 16 à 24 le nombre des sélections participantes à la phase finale de l'épreuve. Mais, alors que le président de la CAF et ses collaborateurs considèrent que les préparatifs du Cameroun, au niveau surtout de la réalisation de l'infrastructure sportive requise, telle qu'elle a été prescrite par le cahier des charges, les Camerounais estiment que leur pays fait l'objet d'une campagne délibérément orchestrée par le successeur de leur compatriote, Issa Hayatou, à dessein de leur retirer l'organisation de la CAN pour la confier ensuite, dans le cadre d'un plan B, à un pays tiers avec lequel il partage des affinités particulières. Le patron de la CAF s'en défend bien sûr, affirmant à cet égard que la décision de maintenir ou de retirer l'organisation de la CAN au Cameroun interviendra à la lumière du rapport d'inspection la commission d'experts qui devrait se rendre dans les prochains jours au Cameroun. Les assurances du président Entretemps, la guerre des communiqués entre les deux parties bat son plein, chacune défendant sa juste et bonne cause. Aussi, et après les déclarations du président de la FECAFOOT et celles du ministre des sports du Cameroun qui ont assuré que leur pays « est en mesure de respecter tous ses engagements pour assurer une bonne organisation de la CAN sur la base du nouveau cahier des charges», c'est au tour du chef de l'Etat camerounais, Paul Biya, de monter au créneau en affirmant, jeudi dernier lors d'une réception organisée au palais présidentiel, à Yaoundé, en l'honneur des athlètes camerounais ayant participé aux derniers jeux de la Francophonie, « que son pays sera prêt le jour J », assurant même « qu'il en prend personnellement l'engagement ». Rappelons que trois pays, à savoir l'Algérie, le Maroc et la Côte d'Ivoire se sont déclaré prêts à accueillir la prochaine édition de la CAN au cas où la CAF en retirerait au Cameroun l'organisation.